COMMUNIQUÉ du 24 novembre 2022 Part collective du pass Culture

COMMUNIQUÉ du 24 novembre 2022

Part collective du pass Culture :
maltraitance des artistes-auteurs et autrices !

La part collective pass Culture permet aux établissements scolaires (lycées et
collèges dès la 4e) de financer des projets d’Éducation Artistique et Culturelle (EAC).

Ce dispositif est souvent utilisé pour financer des lectures, des ateliers d’écriture ou de pratiques artistiques, des rencontres dans les classes avec des artistes-auteurs et autrices.

La plateforme Adage permet aux enseignants de réserver les offres collectives proposées. Mais pour parvenir à y poster une offre collective, l’intervenant·e doit voir son dossier validé d’abord par les équipes du pass Culture (ministère de la Culture), puis par les rectorats (DAAC : ministère de l’Éducation Nationale).

Or de nombreux témoignages nous parviennent, révélant de graves dysfonctionnements quant à l’accès des artistes-auteurs et autrices à ce dispositif.

1. La lourdeur de la démarche de validation et de référencement

Cette double démarche est complexe et trouble, avec des justificatifs à fournir
plusieurs fois de suite, et occasionne en pratique des semaines, voire des mois d’attente, si bien que nombre d’artistes-auteur.ices finissent par renoncer.

2. Une inégalité de traitement patente

D’après plusieurs témoignages, certaines académies ferment purement et
simplement la porte aux AA. La raison ? Une grave confusion concernant leur régime : « La rémunération sous forme de droits d’auteur n’est pas possible », lit-on un peu partout dans les communications du pass Culture à propos des offres collectives. C’est une erreur !

Un·e AA peut, avec un numéro de Siret, facturer et percevoir des rémunérations artistiques, dont relèvent l’EAC et donc les actions du pass Culture, et ces rémunérations artistiques peuvent très bien être des droits d’auteur quand une œuvre est diffusée.

Suivant cette interprétation erronée, certaines équipes locales du pass Culture et/ou certains rectorats exigent des AA d’être adossé·es à une autre structure (association, médiathèque, …) pour poster des offres. C’est à la fois lourd, complexe et sans aucun fondement juridique.

3. Un intermédiaire faussement obligatoire pour les AA du livre : le CNL

Toujours suivant cette même confusion, certaines équipes locales renvoient exclusivement les AA vers le CNL, qui serait leur « interlocuteur sur la question » (selon une équipe locale du pass Culture).

Or le Centre National du Livre n’a nullement été mandaté pour gérer toutes les offres collectives de tous les AA, qui doivent rester libres de s’inscrire, ou pas, dans le dispositif proposé par celui-ci. D’autant plus que ces « masterclass CNL » ont aussi leurs dysfonctionnements :

Une dénomination inappropriée. Une véritable « masterclass » est un cours de
perfectionnement proposé par un expert. Il ne correspond guère aux lectures et rencontres en établissement scolaires, ni dans le contenu, ni dans le tarif.

L’artiste-auteur·ice n’est pas référencé ! Le flou est tel dans ce dispositif que nombre d’AA croient se faire référencer en tant qu’eux-mêmes sur Adage quand ils
remplissent le formulaire du CNL. Or, il n’en est rien. Seul le CNL est référencé, et poste luimême les offres des auteurs et autrices, à leur place.

Peu de souplesse. Les artistes-auteurs et autrices qui ont réussi à se faire référencer témoignent de la facilité à poster seul·e une offre collective, et du soulagement à en maîtriser tout : descriptif, dates, tarif… Ils témoignent aussi de la rapidité du paiement. Exactement tout ce qu’on n’a pas quand on passe par le CNL.

Une perte d’autonomie des AA. Le prétendu intérêt de cet intermédiaire est de ne pas contraindre l’AA à posséder un Siret, alors même que l’autonomisation des artistesauteurs s’inscrit toujours plus nettement dans des pratiques de facturation avec Siret, imposées légalement par Chorus Pro, les rectorats, les gestionnaires de collèges et lycées, les agences comptables, etc. avec qui nous avons toujours à faire, en dehors du pass Culture.

En conclusion, nous demandons que ces règles de validation et de référencement soient rapidement simplifiées et clarifiées nationalement. Il en va de la facilitation des projets d’EAC sur tout le territoire, mais aussi de la défense des droits des artistes-auteurs et autrices qui se voient, une fois de plus, maltraité·es.

Colloque CEIPI et LIGUE : PI et pop culture

Colloque
« Propriété intellectuelle et pop culture »
15 décembre 2022

Paris, Palais Bourbon

Le CEIPI et La Ligue des auteurs professionnels en collaboration avec Quatrebarbes, SCAN Avocats, Artlex, GUIU IP, LexisNexis France et ARDAN organisent le 15 décembre 2022 la quatrième édition du colloque « Propriété intellectuelle et pop culture ». Au programme : Jeux vidéos, NFT, Bande dessinée, Intelligences artificielles…

Cet évènement se déroulera en hybride et en présentiel à Paris au Palais Bourbon (Salle Colbert).

L’inscription est obligatoire :
https://sondagesv3.unistra.fr/index.php/768825?lang=fr

Liste des intervenants : Denis Bajram, Yann Basire, Émilie Bulledop, Stéphanie Carre, Jean-Pierre Clavier, Carole Couson, Nathalie De Quatrebarbes, Jean-Marc Deltorn, Julien Delucenay, Anaïs Dépinoy, Marie-Anne Ferry-Fall, Aurelie Guetin, Denis Goulette, Stéphanie Le Cam, Caroline Le Goffic, Frédéric Maupomé, Alexandre Nappey, Xavier Pres, Mathieu Salvia, Laurent Teyssèdre, Gilles Vercken.

Et merci à nos partenaires de nous soutenir !

La Sofia, Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit, est un organisme de gestion collective, administré à parité par les auteurs et les éditeurs, dans le domaine exclusif du livre

L’ADAGP- Actions Culturelles : Créée en 1953, l’ADAGP est la société française de perception et de répartition des droits d’auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques. Forte d’un réseau mondial de près de 50 sociétés sœurs, elle représente aujourd’hui près de 200 000 auteurs dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, architecture, design, bande dessinée, manga, illustration, graffiti, création numérique, art vidéo…

Le Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) est l’organisme qui gère collectivement les droits d’auteur du livre et de la presse pour les copies de leurs contenus par les secteurs professionnel et pédagogique. Il autorise contractuellement les organisations à rediffuser des contenus de presse et de livres dans le respect du droit d’auteur et redistribue les redevances, perçues auprès de ces organisations, aux auteurs et aux éditeurs des œuvres copiées.

Le Centre national du livre est le 1er soutien du livre et de la lecture en France. Il a pour mission d’encourager la création et la diffusion d’ouvrages de qualité à travers de nombreux dispositifs d’aide aux acteurs de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothèques, organisateurs de manifestations littéraires) et de favoriser le développement de la lecture, auprès de tous les publics.

 

 

 

 

 

 

 

Victoire : nous avons bien droit à une rémunération appropriée !

Communiqué de la Ligue et du CAAP

Victoire : les artistes-auteurs et autrices ont bien droit à une rémunération appropriée !

Le Conseil d’État vient en effet d’annuler une ordonnance du ministère de la culture qui niait ce droit. Alors que le gouvernement français devait transposer ce droit à une « rémunération appropriée et proportionnelle », rendu obligatoire au niveau européen, il avait réduit cela à la seule rémunération proportionnelle, déjà existante en droit français…

La Ligue des auteurs professionnels et le CAAP avaient constaté cette mauvaise transposition et n’avaient pu obtenir du ministère qu’il corrige cette erreur manifeste.

Face au mépris de l’institution censée défendre les artistes-auteurs et autrices, la Ligue et le CAAP n’ont eu d’autre choix que de saisir le Conseil d’Etat via un recours pour excès de pouvoir.

Le 15 novembre 2022, le Conseil a rendu sa décision : il annule en partie l’ordonnance, considérant qu’elle ne reconnaissait pas aux auteurs et autrices ce droit à une rémunération appropriée.

Nous demandons maintenant au gouvernement de transposer à la lettre dans le droit français cette obligation européenne. Sans quoi il confirmerait qu’il s’oppose à l’un des droits les plus élémentaires des artistes-auteurs et autrices : être rémunérés pour leur création de manière appropriée.

 

 

 

La rémunération des auteurs : un sujet tabou pour les éditeurs ?

La rémunération des auteurs :
un sujet tabou pour les éditeurs ?

Le collège auteurs (l’ATLF, la SCAM, la SGDL et le SNAC, qui représentent le Conseil permanent des écrivains, et la Ligue des auteurs professionnels) a considéré que les conditions n’étaient pas encore réunies pour que l’accord en 5 points, négocié ces derniers mois avec le Syndicat national de l’édition, soit signé le lundi 24 octobre 2022.

Cet accord, centré sur une plus grande transparence de l’information à fournir aux auteurs, ne constitue qu’une première étape de négociations plus larges incluant la question de la rémunération. Une question, selon la lettre de mission d’avril 2022 de l’ancienne ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, « inscrite aujourd’hui à l’agenda politique » et qu’aucun responsable politique ne peut ignorer.

Nous avons fourni en septembre un document de travail synthétisant nos
propositions sur la rémunération. Le SNE a décidé de couper court à toute
discussion sur le partage de la valeur et a balayé nos demandes, présentées comme dangereuses et déstabilisantes pour l’économie du livre. Il a repris les mêmes arguments par voie de presse, faisant donc le choix de se placer brutalement hors du cadre de discussion de la mission.

Le modèle économique actuel convient au SNE (comme le prouve le chiffre
d’affaires de l’édition, en hausse constante depuis 10 ans). Il n’y a pas lieu d’en changer ou de l’interroger, parler du partage de la valeur n’a aucune raison d’être : tel est le message que les éditeurs ont fait passer aux pouvoirs publics. Or ce modèle nous est de plus en plus défavorable. La précarisation croissante des auteurs est déjà largement documentée. Il est temps de passer du constat à l’action.

Nous ne pouvons continuer à être broyés par les conditions contractuelles de plus en plus injustes, de plus en plus déséquilibrées, que nous imposent les éditeurs et qui sont une vraie dérive par rapport au Code de la Propriété Intellectuelle. La décision du SNE vide la mission d’avril 2022 de l’essentiel de son contenu et brise la dynamique de négociations impulsée par les pouvoirs publics. Le 30 septembre, nous avons écrit à la ministre de la Culture pour exprimer notre perplexité.

Nous attendons aujourd’hui qu’elle confirme si la question de la rémunération des auteurs demeure une priorité inscrite « à l’agenda politique » et, si oui, de quelle manière le gouvernement entend l’aborder.

Un hackathon à Grenoble du 8 au 10 novembre 2022

 

 

 

Le Hackathon : de quoi s’agit-il ?

Pourquoi ? Pour dépasser les dangers de l’hyperspécialisation et apprendre à travailler ensemble

Notre éducation et nos modes de pensées nous ont appris à séparer et cloisonner les savoirs, non à les relier. Pour prendre au sérieux la posture transdisciplinaire, nous devons nous pencher sur la division du travail scientifique et sur les moyens et opportunités de les connecter et les reconnecter.

En somme, nous devons apprendre à travailler ensemble !

Les hackathons de la Ligue nous offrent un mode innovant de recherche transdisciplinaire. Edgar Morin expliquait récemment que l’hyperspécialisation empêche de voir le global, parce qu’elle fragmente et parcellise, parce qu’elle empêche de voir l’essentiel. Or les problèmes sont par nature essentiels, singuliers et globaux !

Commençons par apprendre à parler le même langage…

Les concepts et notions des différentes disciplines ont souvent été façonnés de manière isolée et sans chercher de convergence. L’économiste parle des emplois artistiques, le sociologue parle du travail artistique et les deux concepts ne renvoient pas à la même chose… Quant au juriste, il ne s’intéresse ni à l’emploi, ni au travail, il concentre son attention sur le fruit de l’activité de création : l’œuvre de l’esprit.

Ce sont ces constats qui amènent aujourd’hui notre organisation syndicale à proposer ces nouvelles formes de rencontre. Ces manifestations originales sont l’occasion de réfléchir ensemble et collectivement aux statuts et droits des auteurs.

Présentation de l’évènement

Contraction de « Hack » et de « Marathon », un « Hackathon » est un rassemblement de plusieurs professions qui, dans un laps de temps limité, élaborent des propositions et des applications innovantes sur un sujet précis. Un Hackathon est à l’origine une compétition de développement informatique, qui se décline depuis dans tous types de domaines. Cet évènement permet de mettre en avant la créativité et les connaissances des participants qui construisent un projet en équipe.

Pourquoi un hackathon ?

L’intérêt tout particulier de cette organisation est le rapprochement des idées et des acteurs de l’écosystème de la création. Bien qu’ils soient tout aussi indispensables, nous avons pu observer que les événements habituellement organisés pour réunir des acteurs du milieu tels que les colloques, tables rondes ou conférences ont le désavantage de ne pas assez favoriser la synergie des pensées.

Les sujets y sont exposés, mais rarement discutés ne favorisant alors pas une construction fondamentalement commune à l’ensemble des participants. Les Hackathons sont un outil très intéressant qui permet aux acteurs de réfléchir ensemble sur un sujet et d’envisager des pistes concertées et pratiques de transformation.

Il est fondamental pour l’aboutissement de solutions concrètes de convier aux différents ateliers des professionnels de l’écosystème de la création, qui souvent ont perdu l’habitude de travailler ensemble. En outre, en s’invitant partout en régions, ces événements permettent de favoriser une dynamique nationale indispensable à l’écosystème de la création. Les Hackathons nous offrent une expérience intellectuelle et humaine inédite à l’origine de résultats concrets pour tous les acteurs de l’écosystème de la création.

Nous répondrons à deux objectifs :

  • Atelier 1. Comment répondre aux atteintes portées au nom du droit des étrangers aux œuvres du Bureau des dépositions, à leurs auteurs, à leurs diffuseurs, à leurs acquéreurs et à leurs publics ?
  • Atelier 2. La création d’un guide dans le cas d’empêchements de la création, de la diffusion et de l’acquisition d’œuvres, du fait du droit des étrangers

PROGRAMME

Mardi 08 novembre 2022

18h30 : Accueil des participants

19h : Sculpter le droit par le droit. Performance des co-auteurs, co-autrices du Bureau des dépositions. CCN2 Centre chorégraphique national de Grenoble, 4 Rue Paul Claudel (sur réservation).

Mercredi 09 novembre 2022

9h-11h : Présentation de l’évènement – MSH, 1221 Av. Centrale, 38400 Saint-Martin-d’Hères

11h-19h30 : Répartition en groupes de travail – Maison de la Création et de l’Innovation – MaCI – salles 210 et 211 – 339 Av. Centrale, 38400 Saint-Martin-d’Hères.

Jeudi 10 novembre 2022

9h00-12h00 : Synthèse des travaux et conclusion du hackathon – MSH, 1221 Av. Centrale, 38400 Saint-Martin-d’Hères

EN PARTENARIAT AVEC :

Les JUSPI Les Jeunes Universitaires Spécialisés en Propriété Intellectuelle (JUSPI) réunissent de jeunes docteurs, maîtres de conférences et professeurs spécialisés dans la matière. Les JUSPI sont nés en 2012 d’une rencontre de jeunes docteurs spécialisés en droit de la propriété intellectuelle, fraichement qualifiés par le CNU.

Association exCes, Grenoble a pour but de promouvoir la recherche, la création, la production et la diffusion d’œuvres performatives, plastiques, sculpturales, sonores, cinématographiques et multimédias. Depuis 2018, l’ex.C.es co produit les plateaux radios et assemblées “Œuvrer les limites du droit” avec la Radio R22 tout monde et le laboratoire PACTE.

L’équipe de recherche Transversales – UR en droit (ex-DCT) comprend une trentaine d’enseignants-chercheurs en droit public et privé issus de la Faculté de droit Julie-Victoire Daubié de l’Université Lyon 2. Elle s’organise autour de plusieurs axes de recherche, dont un axe Droits fondamentaux, Justice et Régulation (dont relève un DU en droit des étrangers) et un axe Art et Patrimoine (auquel est rattaché un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle). En prise avec son environnement direct, l’équipe Transversales travaille avec les différents partenaires institutionnels et économiques locaux et nationaux.

Le PACTE Laboratoire de sciences sociales , Université Grenoble Alpes, CNRS, Sciences Po Grenoble (UMR 5194)

Le CUERPI, centre universitaire d’enseignement et de recherche en propriété intellectuelle, qui est aujourd’hui rattaché au CRJ (Centre de recherches juridiques, EA 1965), est une équipe connue de longue date de tous les spécialistes et professionnels du droit des créations immatérielles. Organisateur de colloques annuels consacrés à l’étude des avancées du droit de la Propriété Intellectuelle, il offre la possibilité aux étudiants de faire une thèse.

Le Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) est l’organisme qui gère collectivement les droits d’auteur du livre et de la presse pour les copies de leurs contenus par les secteurs professionnel et pédagogique. Il autorise contractuellement les organisations à rediffuser des contenus de presse et de livres dans le respect du droit d’auteur et redistribue les redevances, perçues auprès de ces organisations, aux auteurs et aux éditeurs des œuvres copiées.

La Sofia, Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit, est un organisme de gestion collective, administré à parité par les auteurs et les éditeurs, dans le domaine exclusif du livre

L’ADAGP- Actions Culturelles : Créée en 1953, l’ADAGP est la société française de perception et de répartition des droits d’auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques. Forte d’un réseau mondial de près de 50 sociétés sœurs, elle représente aujourd’hui près de 200 000 auteurs dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, architecture, design, bande dessinée, manga, illustration, graffiti, création numérique, art vidéo…

La Ligue sera présente à Quai des Bulles les 7, 8 et 9 octobre 2022 !

La LIgue est à Saint-Malo
du 7 au 9 octobre 2022 !

 

Chers auteurs, Chères autrices,

L’équipe de la Ligue sera présente au festival Quai des bulles à Saint-Malo du 7 au 9 octobre 2022. Voilà notre programme :

 

  • Vendredi 7 octobre, Amphi Maupertuis, Palais du Grand Large, entre 17h45 et 18h45 : Conférence

Nous organiserons une table ronde avec les représentants de l’ADAGP sur le thème “De la négociation des contrats d’édition à la gestion des droits collectifs” en présence de Frédéric Maupomé (scénariste BD et président de la Ligue des auteurs professionnels, Stéphanie Le Cam (maître de conférences de droit privé de l’Université Rennes 2 et directrice générale de la Ligue des auteurs professionnels, Laurent Mélikian (chargé d’adhésion et Action culturelle, ADAGP) et Régis Hautière (scénariste BD). Venez nombreux, l’amphi est ouvert à toutes et tous !

 

  • Vendredi 7 octobre, entre 19h30 et 21h00 : Apéro des autrices et auteurs

Chers adhérents, chères adhérentes, les échanges se poursuivront autour d’un verre dans un bar intramuros, dont l’adresse vous sera communiquée prochainement. Afin que nous puissions nous faire une idée du nombre que nous serons, envoyez-nous un petit message de réservation via le formulaire de contact.

 

  • Samedi 8 octobre, entre 9h00 et 11h00 : Premier café-Ligue

Chers adhérents, chères adhérentes, nous pouvons aussi nous retrouver autour d’un café pour échanger autour des problématiques d’auteurs et d’autrices que vous rencontrez dans votre quotidien. Nous vous enverrons l’adresse du lieu de cette rencontre lors de votre inscription. Afin que nous puissions nous faire une idée du nombre que nous serons, envoyez-nous un petit message de réservation via le formulaire de contact.

 

 

Nous espérons vous voir nombreux !

Après une pause estivale, la Ligue est de retour !

Chers membres de la Ligue,

Avant de dire quelques mots sur le bilan annuel de la Ligue des auteurs professionnels, je tenais à remercier toutes celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour faire de la Ligue ce qu’elle est aujourd’hui. Cette année encore, ses membres n’ont compté ni leur temps ni leur énergie pour la mise en place de nombreux projets et permettre ainsi le renforcement de la protection de nos intérêts professionnels.

Voilà près de 3 ans que nous voyons la parole des auteurs et autrices se libérer et qu’ils contestent avec vigueur :

  • la précarisation sans précédent de nos conditions de travail,
  • le déséquilibre de plus en plus significatif des relations contractuelles qui nous lient à nos sociétés d’édition,
  • des non-recours aux droits sociaux insupportables en raison du parcours du combattant que nous devons surmonter pour accéder à nos prestations sociales,
  • un transfert cauchemardesque des missions de l’Agessa MDA à l’Urssaf Limousin,
  • l’absence d’aides significatives après une crise sanitaire majeure qui imposera des effets encore dans les prochaines années.

3 ans que nous nous alertons les pouvoirs publics et pourtant, en dépit d’une mise en avant assez inédite de nos problématiques, rien ne bouge alors que nous ne demandons pas la lune !

D’abord, nous voulons que le travail de création soit encadré et rémunéré. Sa complète invisibilisation a donné naissance à des pratiques d’avances à amortir et à rembourser totalement déséquilibrées ! Le droit protège mieux les œuvres que les auteurs et autrices.

Il faut protéger et rémunérer notre travail !

Ensuite, nous voyons que la précarisation des auteurs et autrices n’a jamais été aussi grandissante… Nos contrats sont déséquilibrés : aucune rémunération minimale, pas de gardes fous sur la durée ou l’étendue des cessions de droits, peu de transparence… Nous cédons pour la durée de la propriété intellectuelle sans contrepartie suffisante ! Nos négociations collectives sont au point mort…

Il faut encadrer nos contrats !

Enfin, nous voulons que notre métier soit reconnu ! Que nos membres soient considérés comme des professionnels et protégés en tant que tels. Nous demandons des élections professionnelles et un véritable dialogue social intègre et transparent. Nous voulons renforcer notre protection sociale en la rendant plus effective et plus efficace. Nous voulons garantir l’accès de chacun au droit à la retraite, à la formation, aux prestations sociales les plus élémentaires !

Il faut défendre notre statut !

Notre ambition pour la prochaine année est d’alerter encore et encore en organisant des manifestations inédites avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème capables de bouger les lignes, de proposer de modifications législatives pour faire reconnaitre notre statut et de porter vos voix à la table des négociations face à un syndicat national de l’édition qui devra finir par admettre que sans les auteurs et autrices, le monde du livre n’est rien !

Belle rentrée à toutes et tous,

Frédéric Maupomé,

Secrétaire général de la Ligue des auteurs professionnels

Une illustration pour valoriser les métiers de la mer au détriment du respect des métiers de la création

Une illustration pour valoriser les métiers de la mer au détriment du respect des métiers de la création

Pourquoi les conditions de ce concours sont-elles problématiques ?

La Ligue a récemment été alertée par ses adhérents de l’organisation d’un concours par les éditions Glénat et la Fondation de la mer. Même si nous saluons la démarche écologique du projet, nous dénonçons les conditions contractuelles proposées, ou plutôt imposées, aux artistes-auteurs et autrices, tant elles sont absolument irrespectueuses de leurs intérêts juridiques et économiques.

En effet, cet appel correspond à un cahier des charges professionnel (sujet imposé, public ciblé et exigences de résolution techniques), toutefois, il ne respecte absolument par les pratiques éthiques de notre écosystème en mettant en rivalité les artistes-auteurs et autrices ayant rendu leur projet, en les privant d’information quant au sort des travaux envoyés, en les rémunérant (pour les élus) bien en-deçà des pratiques courantes du milieu, en portant atteinte à leurs droits d’auteur… En somme, ce concours, dans sa forme, est un réel contrat professionnel, mais n’en comporte aucun des avantages dévolus à l’auteur.

Cette méthode de « concours » se base sur le travail bénévole des artistes-auteurs et autrices, lesquels doivent fournir un travail conséquent sans aucune certitude d’être rémunérés. En outre, en réservant le concours aux seuls « professionnels », les organisateurs montrent sans complexe leur volonté de ne recevoir que les propositions des expérimentés, sans se soucier d’une contrepartie à la hauteur de ces compétences acquises de l’expérience.

Très différent d’un simple appel d’offre lequel impliquerait que l’illustrateur présente son projet et ses devis avant d’envisager la signature du contrat, ce concours impose ici de manière intolérable à tous les artistes-auteurs et autrices de consacrer une charge importante de travail sans certitude d’être l’un des trois lauréats.

Or, si la méthode est de fait très contestable, les modalités sont en plus absolument intolérables. Pour les trois « élus », la seule contrepartie prévue est de 2.000 euros et elle vise à la fois le travail de création, mais aussi de la cession extrêmement large de tous les droits de propriété intellectuelle ainsi que le transfert de propriété du support original de l’œuvre.

De plus, le règlement prévoit que la participation « implique l’acceptation entière et sans réserve par le Lauréat de la cession de droits sans autre rémunération que la dotation prévue au présent règlement », privant alors les artistes-auteurs et autrices de l’un des droits les plus élémentaires : la négociation de leurs contrats.

On notera également l’irrespect le plus complet du droit à l’image des participants par l’ajout d’une clause énonçant que le seul fait de participer au concours vaut accord pour l’exploitation de ce droit à titre gratuit…

Et pour couronner le tout, les Organisateurs se réservent « le droit pour quelque raison que ce soit, de modifier, de prolonger, d’écourter, de suspendre ou d’annuler l’appel à illustrations sans que leur responsabilité ne soit engagée et ce sans aucune indemnisation ». Privés de leur droit à être indemnisés, les candidats s’interdisent d’élever toute réclamation ou demande de dédommagement à ce sujet.

La Ligue condamne fermement ce système de concours qui, encore et toujours, met à la charge des artistes-auteurs et autrices un travail conséquent sans rémunération appropriée et sans aucune possibilité de négocier les contrats de cession.

Le respect du travail et des droits des artistes-auteurs et autrices n’est pas une option, mais une obligation incombant à tous les acteurs de l’écosystème de la création.

Nous demandons que les organisateurs de ce concours modifient sans délai l’ensemble des conditions de cet événement et invitons toutes les personnes susceptibles de reproduire ces pratiques scandaleuses à la plus grande vigilance ! La Ligue soutient toutes démarches visant à détecter de nouveaux talents à condition qu’elles se fassent dans le respect de notre statut et de nos droits.

Assemblée générale de la Ligue – Bilan moral 2021-2022

La Ligue est devenue un syndicat qui défend une vision « travailliste » du statut d’artiste-auteur indépendant : nous exerçons, chacun.e à notre façon, un métier, et plus nous disposons d’outils, de compétences et de savoir, plus nous sommes à même de l’assumer.

Pour cela, la Ligue a accompagné des artistes-auteurs par son aide technique et juridique, face aux éditeurs, aux organismes de gestion collective et aux pouvoirs publics. Elle a interpellé ceux-ci, participé à de longues sessions de négociation, et eu lorsque nécessaire recours à des actions en justice. Elle a également mis en place des ateliers de formation en visioconférence, proposé un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, formulé 30 propositions pour changer l’écosystème du livre, réalisé une trentaine de web émissions et capsules vidéo d’information et de débat ; elle est intervenue dans une dizaine de festivals nationaux sur des sujets touchant aux professions et aux droits des artistes-auteurs et a organisé plusieurs « hackathons », rencontre interprofessionnelle de réflexion autour des enjeux de l’activité d’artiste-auteur. Celui de février 2022 à Rennes a permis de développer un outil de facturation à destination des auteurs et autrices, une charte d’engagement des festivals contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que la rédaction d’un contrat équitable encadrant le travail de création.

Toutes ces actions sont reprises et développées dans le bilan soumis au vote de l’AG.

Plus généralement, au cours des dernières années et malgré la crise sanitaire – ou grâce à celle-ci, d’une certaine façon – la position de la Ligue des Auteurs Professionnels dans le paysage éditorial français a évolué : l’association d’abord axée sur la dénonciation médiatique des inégalités et anomalies a pris une place de plus en plus déterminante en proposant des analyses et une expertise qui font de la Ligue une interlocutrice de plus en plus crédible, voire incontournable, dans les négociations et les réflexions sur l’avenir du livre en France.

Dans les mois et les années à venir, nous chercherons donc à pérenniser cette place, non pas pour le plaisir d’exister et de durer – le renouvellement obligatoire des membres du bureau empêchant tout « pantouflage » et service des intérêts propres – mais pour faire réellement avancer le débat, défendre les artistes-auteur.ices dans tous les aspects de leur carrière et, au-delà, faciliter l’entrée dans les métiers de l’écriture afin de maintenir une création artistique riche, vivante et variée.

Rdv au lien suivant pour décider de l’approbation des bilans moraux et financiers :

Solidarité avec l’écrivain russe Dmitry Glukhovsky

L’écrivain russe de science-fiction Dmitry Glukhovsky fait l’objet de graves menaces sur sa sécurité et sa liberté. Le 13 mai dernier, le tribunal de Basmanny a ordonné qu’il soit placé en détention provisoire par contumace. Aujourd’hui, le ministère russe de l’Intérieur a inscrit l’écrivain sur sa liste des personnes recherchées et a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Son crime ? S’être publiquement élevé contre la guerre menée en Ukraine par les forces au pouvoir au Kremlin. Ce qu’il risque s’il est arrêté ? Jusqu’à quinze ans de prison.

Les syndicats français d’artistes-auteurs signataires de ce communiqué s’élèvent avec la plus extrême vigueur contre cette atteinte caractérisée aux droits humains qui touche l’un de nos confrères et la condamnent fermement. Nous réaffirmons que la liberté d’expression est une composante sine qua non de la liberté de création, où que ce soit dans le monde. Nous exprimons à Dmitry Glukhovsky notre solidarité pleine et entière et notre soutien actif. Nous attendons des autorités françaises qu’elles prennent toutes les initiatives nécessaires auprès des autorités russes pour réaffirmer l’attachement de la France à la liberté d’expression et de création, et pour garantir la liberté et la sécurité de Dmitry Glukhovsky.

« Il n’y a ni bon ni mauvais usage de la liberté d’expression, il n’en existe qu’un usage insuffisant. » Raoul Vaneigem

Signataires :

CAAP – Comité Pluridisciplinaire des Artistes-auteurs et Artistes-autrices)
Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
Ligue des auteurs professionnels
SELF – Syndicat des Écrivains de Langue Française
SNP – Syndicat National des Photographes
SMDA-CFDT – Solidarité Maison des Artistes CFDT
UNPI – Union Nationale des Peintres Illustrateurs
USOPAVE – Union des Syndicats et Organisations Professionnels des Arts Visuels et de L’Écrit