Journée professionnelle – Quai des Bulles 2024

Livre et lecture en Bretagne et Association Quai des Bulles s’engagent dans un nouveau partenariat pour proposer une journée interprofessionnelle, le vendredi 25 octobre 2024.
Abordant les « nouveaux territoires de la bande dessinée », il s’agira de réfléchir aux nouveaux enjeux pour la BD dans trois domaines essentiels : l’éducation artistique et culturelle, l’écologie, la jeune création.🔎 Au programme : Trois tables-rondes modérées par Arnaud Wassmer

👉 10h30-12h / La BD (in)forme-t-elle la jeunesse ?
Avec :
Pascal Mériaux, directeur du Pôle BD Hauts-de-France,
Laurence Fredet, rédactrice en chef de la TOPO revue,
Dominique Roux, libraire à Excalibulle (Brest)
👉 14h-15h30 / Dessine-moi un festival de BD !
Avec :
Marina Corro, administratrice de production de Formula Bula, présidente du Club 99 – Fédération des festivals BD & arts associés
Paméla Devineau, Le bureau des acclimatations
👉 15h50-17h10 / Les métamorphoses de la BD
Avec :
Stéphanie Le Cam, directrice de la La Ligue des Auteurs Pros, maîtresse de conférence à l’ Université Rennes 2
Le Collectif La Vilaine
Sonia Deschamps, directrice de collection aux éditions Virages graphiques
Pascal Perrault, directeur général du Centre national du livre🥂 17h30 – 19h / Un temps convivial de lancement du groupe de travail régional « Égalité des genres dans le secteur du livre » est proposé avec HF+ BRETAGNE pour enclencher une démarche collective en région.

📅 vendredi 25 octobre 2024
📍 Salle Terre Neuve, 40 Quai Duguay-Trouin, St-Malo (35)
📝 Journée gratuite, sur inscription en ligne sur le site web de Quai des Bulles

NewDeal – Grand débat 22 octobre 2024, Grande scène

New Deal : un événement professionnel
consacré aux enjeux du secteur des musiques de patrimoine,
de création, du jazz et des musiques improvisées.

L’équipe de la Ligue a le plaisir de vous annoncer que Stéphanie Le Cam, directrice générale, participera à une table ronde autour de la rémunération et du statut des artistes face aux mutations politiques, sociétales et technologiques que traverse le secteur de la musique.

📅 Rdv le 22 octobre à 18h sur la Grande Scène, Philharmonie Paris.

Elle interviendra avec Delphine Blanc, altiste, docteure en sociologie de la musique, chercheuse associée au Centre Georg Simmel, EHESS/CNRS, Aurélin Catin, auteur, militant pour les droits économiques, membre de RESEAU SALARIAT et du Collectif La Buse et Julien Malaussena, compositeur et vice-président du SMC – Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine

Modération : Antoine Pecqueur, journaliste

🔎 A partir d’un état des lieux de l’intermittence du spectacle, qui a connu une récente repolitisation dans le cadre de la proposition de loi de Pierre Dharréville visant à l’instauration d’un revenu de remplacement pour les artistes auteur·ices (mars 2024), la table ronde s’intéressera aux différents revenus des travailleurs de la culture, le régime social et fiscal des artistes-auteurs, les droits d’auteurs et droits voisins, et au partage de la valeur. Elle questionnera les forces et les limites des systèmes actuels, notamment du point de vue de la protection des droits des travailleurs, et présentera des solutions applicables pour la création d’un statut des artistes qui permettrait de mieux les protéger face aux défis politiques, sociétaux et technologiques qu’ils et elles traversent.

➡️ Pour vous inscrire à l’édition 2024 de New Deal : https://lnkd.in/eR_9jJ6p

Etats généraux de la Propriété intellectuelle

La Ligue est partenaire du Centre d’Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle – CEIPI qui célèbrera son 60ème anniversaire les 15 et 16 octobre 2024, au Parlement européen et au Palais universitaire à Strasbourg, sur le thème « Les états généraux de la propriété intellectuelle ».

Cet événement exceptionnel réunira étudiants, universitaires, représentants des principales organisations nationales et internationales de la propriété intellectuelle, telles que l’OMPI, l’EUIPO, l’OEB, l’INPI et l’OCVV, ainsi que des experts du domaine, issus de l’industrie et des cabinets.

La propriété intellectuelle joue un rôle incontournable dans notre société, et pourtant, elle est souvent méconnue ou mal appréhendée. Cette conférence vise à mettre en lumière son importance et à réfléchir à son rôle en tant que levier face à des enjeux tels que la géopolitique, l’économie, l’environnement, l’éducation, ou encore la culture.

L’événement s’articulera autour de huit thématiques, chacune animée par un keynote speaker de renommée internationale et suivie d’une table ronde avec des représentants de l’industrie, du monde politique, des cabinets, des institutions publiques et universités.

Cet événement bénéficie du soutien des partenaires institutionnels ainsi que des associations professionnelles et des partenaires socio-économiques.

La seconde journée de notre conférence, qui se tiendra au Palais universitaire de Strasbourg, bénéficie du soutien précieux de nos partenaires : Ebrand, Questel, LexisNexis, Fovea IP, PaperzIP, l’INPI et des associations professionnelles : AACEIPI, ACPI, AIPPI, APRAM, ASPI, CNCPI, Les France.

Vous pouvez télécharger ci-dessous le programme ainsi que les modalités de paiement et les informations pratiques.

Soutien aux travailleur·ses d’Interforum

En grève, les salarié·es d’Interforum revendiquent une juste répartition de la valeur et dénoncent des conditions de travail de plus en plus dures, mais aussi des salaires non revus à la hausse.

Depuis, aucune avancée n’est observée dans les négociations et les salarié·es des deux sites font état d’une fatigue empêchant de suivre le rythme demandé, avec pour conséquence des retards d’acheminement des ouvrages.

Une conjoncture qui concerne les maisons d’édition filiale du groupe, mais également les éditeurs partenaires, diffusés et distribués par Interforum. Pour ces indépendants comme pour leurs auteurs, ce conflit social intervient à la pire période de l’année, menaçant directement les résultats de l’année.

La situation vécue par les salarié·es d’Interforum rappelle aux artistes-auteur·ices du livre, premier maillon de la chaîne, le manque de considération et d’actions concrètes quand ils et elles revendiquent une meilleure rémunération et une meilleure protection sociale.

En soutien aux salarié·es, la Ligue des auteurs professionnels cosigne aujourd’hui un communiqué avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse.

 

Hackathon Paris – Rémunérations – 8 octobre 2024

En partenariat avec le Syndicat des Scénaristes, la Ligue des auteurs professionnels est heureuse de vous annoncer l’organisation d’un nouvel hackathon le 8 octobre prochain sur le thème “Rémunération et statut”.
Elle remercie vivement ses partenaires en en particulier la SAIF, l’ISSTO – Institut des sciences sociales du Travail de l’Ouest, l’Université Rennes 2, le Centre 40mcube, Artistforever, le CFC – Centre Français de la Copie, la SOFIA et le CNL – Centre national du livre.
Lors de cette journée, nous aurons l’occasion de réunir des scénaristes, des professionnels de l’audiovisuel (agents, juristes, producteur.ice.s, institutionnels…) ainsi que des universitaires (expert.e.s en droit d’auteur, économie des médias, sociologie du travail, etc.) autour de la thématique suivante :

« La rémunération des scénaristes : et si on faisait mieux ? ».

Un atelier sera spécialement dédié aux auteurs et autrices du livre.

Parce que le droit d’auteur ne prend pas toujours en compte les droits des auteur·ice·s eux-mêmes et que le Code de la Propriété Intellectuelle est centré sur l’œuvre plutôt que sur ses créateurs, nous vous invitons à réfléchir ensemble aux possibles évolutions du cadre de rémunération des scénaristes.

L’objectif est de renforcer le droit d’auteur en amont de l’exploitation de l’œuvre, tout en valorisant le temps et le travail de création des scénaristes.

Qu’est-ce qu’un hackathon ?

Un hackathon est un évènement intensif et collaboratif, fusionnant les termes « Hack » et « Marathon ». Initialement dédié au développement informatique, ce format s’est depuis étendu à de nombreux autres domaines.

Il rassemble des professionnels de divers horizons qui, durant un temps limité, travaillent ensemble pour développer des solutions innovantes sur un thème précis. Ce type d’évènement met en lumière la créativité et l’expertise des participants, qui unissent leurs forces pour concevoir des projets novateurs en équipe.

Pourquoi organiser un Hackathon ?

Les colloques traditionnels, bien qu’intéressants pour aborder des sujets complexes, sont souvent limités par une hyperspécialisation qui entrave la collaboration. Les intervenants s’y succèdent sans réelle interaction, tandis que le public, réduit à un rôle d’auditeur, n’a pas l’occasion de participer activement ni de partager ses connaissances ou son expérience.

Notre éducation et nos modes de pensée nous ont habitués à compartimenter les savoirs plutôt qu’à les interconnecter. Pourtant, pour relever les défis de la pensée complexe, il est essentiel d’adopter une approche transdisciplinaire, en réfléchissant à la manière de connecter et de reconnecter les différentes branches du savoir.

L’hackathon se présente alors comme un espace d’échange et de réflexion innovant, permettant de dépasser ces cloisonnements et d’apprendre à travailler ensemble, quelles que soient nos disciplines ou spécialités.

C’est pourquoi nous voyons en ce format une méthodologie idéale pour explorer et comprendre l’impact de l’intelligence artificielle sur la créativité.

Des discussions et échanges
sur la rémunération des artistes-auteurs et autrices

Cet hackathon est l’occasion de donner un maximum la parole aux créateurs, pour parler de leurs conditions de travail et de rémunération.

Le format est très libre, les participants pourront se rassembler sous la forme de tables rondes ou d’ateliers informels.

Cet hackathon est une formidable opportunité de rassembler une communauté de créateurs et de juristes éclairés et avides d’apprendre toujours plus.

 

Programme détaillé

Mardi 8 octobre 2024 de 9 h à 18 h :

Hackathon.

  • 9 h : Accueil des participants et présentation des enjeux
  • 9 h 30-12 h 30 : Répartition en groupes de travail
  • 12 h 30-13 h 30 : Déjeuner offert sur place
  • 13 h 30-17 h : Reprise des travaux
  • 17 h : Synthèse des travaux et conclusion de l’hackathon
  • 18 h : Cocktail de clôture

Lieu : Maison de la Bretagne, 8, rue de l’Arrivée, 75015 Paris

Europe : Rencontres de la traduction littéraire

Du 2 au 4 octobre 2024 à Strasbourg :
Participation de Pamela Landrevie,
membre du conseil syndical de la Ligue

 

Les Rencontres européennes de la traduction littéraire sont une initiative du CEATL (Conseil européen des associations de traducteurs littéraires) dans le cadre du programme Strasbourg Capitale mondiale du livre UNESCO.

Elles réuniront tous les acteurs de la traduction littéraire : traducteurs, écrivains, éditeurs, libraires, bibliothécaires, établissements de formation, résidences, festivals et foires du livre, et tous les organismes soutenant la traduction littéraire en Europe.

Les séances de travail, qui se dérouleront au Parlement européen à Strasbourg, seront une occasion sans précédent de discuter des bonnes pratiques et des défis auxquels fait face le secteur (diversité linguistique et éditoriale, intelligence artificielle, liberté d’expression, etc.).

Pamela Landrevie, membre du Conseil syndicale de la Ligue y interviendra !

Les places au Parlement étant limitées, pensez à vous inscrire dès que possible.

Pour ceux qui ne pourront pas être sur place, il sera aussi possible de suivre les séances plénières en streaming en français, anglais et allemand, puis de retrouver les vidéos sur cette page.

DETAILS

Lieux

Inauguration (2 octobre) :
Pavillon Joséphine (cocktail, discours inauguraux, soirée littéraire)

Séances plénières et ateliers (3-4 octobre) :
Parlement européen, Strasbourg

Langues de travail

Séances plénières : français, allemand, anglais

Ateliers : anglais

Soirée inaugurale : discussion entre Guéorgui Gospodinov et ses traductrices en bulgare, interprétées en anglais et français.

Participation aux frais

Sur place : participation 50 €
En streaming : gratuit

 

Hackathon Paris – Créativité et IA – 26 septembre 2024

 

Plus que jamais, l’IA bouleverse les pratiques de la création. Tous les milieux de la création sont concernés : graphistes, photographes, designers, écrivains, traducteurs, etc. Comment réagir ? Augmenter la créativité avec l’IA ? À quel prix ? Quel est le sens d’un art créé sans être humain ? Quels sont les droits sur les créations faites avec l’IA ? Comment protéger ses créations face à des IA qui dévorent toute la créativité humaine déjà publiée sur la toile ? Quelle éthique faut-il avoir en matière de création à l’aide de l’IA ?

Dans le cadre de la France Design Week 2024, Creatricks et la Ligue des Auteurs professionnels organisent le 26 septembre 2024 un hackathon sur ce sujet brûlant. Le but de cet évènement est de donner la parole aux créateurs, artistes et auteurs et de leur permettre d’échanger avec des juristes, en vue d’imaginer les bonnes pratiques de demain.

Nous vous invitons à venir partager vos expériences, vos questionnements et vos visions sur l’impact de l’IA dans le monde créatif. Vos voix, en tant qu’artistes, créateurs ou juristes, sont essentielles pour enrichir ce débat et orienter les perspectives futures. Que vous soyez enthousiaste, sceptique ou simplement curieux, explorons ensemble comment cette technologie peut s’intégrer à la créativité humaine.

On est toujours plus créatifs à plusieurs, alors rejoignez-nous, l’inscription est gratuite ! Attention, le nombre de places est limité.

Qu’est-ce qu’un hackathon ?

Un hackathon est un évènement intensif et collaboratif, fusionnant les termes « Hack » et « Marathon ». Initialement dédié au développement informatique, ce format s’est depuis étendu à de nombreux autres domaines.

Il rassemble des professionnels de divers horizons qui, durant un temps limité, travaillent ensemble pour développer des solutions innovantes sur un thème précis. Ce type d’évènement met en lumière la créativité et l’expertise des participants, qui unissent leurs forces pour concevoir des projets novateurs en équipe.

Pourquoi organiser un Hackathon ?

Les colloques traditionnels, bien qu’intéressants pour aborder des sujets complexes, sont souvent limités par une hyperspécialisation qui entrave la collaboration. Les intervenants s’y succèdent sans réelle interaction, tandis que le public, réduit à un rôle d’auditeur, n’a pas l’occasion de participer activement ni de partager ses connaissances ou son expérience.

Notre éducation et nos modes de pensée nous ont habitués à compartimenter les savoirs plutôt qu’à les interconnecter. Pourtant, pour relever les défis de la pensée complexe, il est essentiel d’adopter une approche transdisciplinaire, en réfléchissant à la manière de connecter et de reconnecter les différentes branches du savoir.

L’hackathon se présente alors comme un espace d’échange et de réflexion innovant, permettant de dépasser ces cloisonnements et d’apprendre à travailler ensemble, quelles que soient nos disciplines ou spécialités.

C’est pourquoi nous voyons en ce format une méthodologie idéale pour explorer et comprendre l’impact de l’intelligence artificielle sur la créativité.

Des discussions et échanges sur l’intelligence artificielle et la créativité

Bien souvent, dans les évènements avec un volet juridique, les juristes prennent le terrain pour parler des créations et de la manière de les protéger. Un des critères du droit d’auteur est en effet l’originalité. Les juristes la définissent comme la réalisation de choix libres et créatifs.

Mais, in fine, ils ont bien du mal à savoir ce qu’est la créativité. Et, dans les colloques juridiques, on entend souvent très peu les créateurs, voire quasiment jamais. Il y a un vrai vide sur le sujet dans la communauté juridique !

Cet hackathon est l’occasion de donner un maximum la parole aux créateurs, pour parler de ce qu’est pour eux la créativité et comment ils créent, notamment avec l’IA.

Divers sujets pourront être abordés (liste non exhaustive !) :

  • Quelle créativité lorsqu’on est assisté par une intelligence artificielle ?
  • Les enjeux de la création assistée par IA
  • Les conséquences sur les droits des auteurs
  • La protection des créations vis-à-vis des IA
  • Quelle éthique en matière de création à l’aide de l’IA ?
  • Etc.

Le format est très libre, les participants pourront se rassembler sous la forme de tables rondes ou d’ateliers informels.

Cet hackathon est une formidable opportunité de rassembler une communauté de créateurs et de juristes éclairés et avides d’apprendre toujours plus.

 

Programme détaillé

Mercredi 25 septembre à partir de 19 h 30 :

Apéritif dînatoire pour un accueil informel des participants et une première prise de contact.

Lieu : Le Bouclier de Bacchus, 18, rue Saint-Lazare, 75009 Paris.

Jeudi 26 septembre 2024 de 9 h à 18 h :

Hackathon.

  • 9 h : Accueil des participants et présentation des enjeux
  • 9 h 30-12 h 30 : Répartition en groupes de travail
  • 12 h 30-13 h 30 : Déjeuner offert sur place
  • 13 h 30-17 h : Reprise des travaux
  • 17 h : Synthèse des travaux et conclusion de l’hackathon
  • 18 h : Cocktail de clôture

Lieu : Maison de la Bretagne, 8, rue de l’Arrivée, 75015 Paris.

À la veille d’élections qui suscitent l’inquiétude…

Communiqué de la Ligue
des auteurs professionnels

Mercredi 19 juin 2024

 

À la veille d’élections qui suscitent l’inquiétude chez les défenseurs et les défenseuses de la Démocratie, il semble primordial pour le Conseil syndical de la Ligue des auteurs professionnels de réaffirmer son engagement envers les valeurs qui sont communes, nous l’espérons, à l’ensemble des membres qu’il représente.

Nous tentons depuis six ans d’améliorer les conditions de vie et de travail des artistes-auteurs et autrices. Rappelons que, loin du cliché qui voit dans les artistes une classe de nantis, la plupart d’entre nous sont des travailleurs et travailleuses aussi pauvres que précaires. Rappelons que le droit du travail ne protège pas les artistes-auteurs et autrices. Rappelons enfin que, dans le secteur du livre, il n’y a que très peu de financement public et de subventions.

Nous avons travaillé toutes ces années à analyser et à remettre en question les pratiques des milieux culturels, littéraires et éditoriaux. Nous avons aussi énormément échangé avec les institutions et les pouvoirs publics dans le but de mettre en place pour notre pays et pour l’Europe, les conditions d’une création vivante, correctement rémunérée et protégée. Nous nous sommes enfin engagés pour que cette création soit la plus diverse possible, que nos métiers soient ouverts à tous et toutes, autour des valeurs de justice sociale, de solidarité, d’inclusion, de diversité, de liberté d’opinion et d’expression.

Aujourd’hui, nous pensons que ces valeurs, qui guident nos actes artistiques comme nos actions syndicales, sont menacées. Nous craignons que le soutien de l’État à la Culture soit largement réduit et conditionné idéologiquement. Enfin, nous nous inquiétons pour l’avenir même des libertés syndicales. En conséquence, le Conseil syndical de la Ligue des auteurs professionnels appelle ses adhérents et adhérentes, ses soutiens, ses amies et amis, à voter sans hésiter contre tout programme politique inégalitaire, excluant, propageant une idéologie de repli, de fermeture, d’ignorance et de peur.

Nous espérons que la Culture pourra continuer à accompagner la vie des citoyens et des citoyennes dans les moments les plus beaux, les plus forts mais aussi dans leurs rêves et leurs espoirs comme elle le fait depuis toujours. Nous espérons surtout que cette crise nous invitera à construire un avenir meilleur pour tous et toutes.

 

DEPS : Études et statistiques culturelles

 

La Ligue vous recommande vivement la lecture de la très riche étude réalisée par Wided Merchaoui et Sébastien Picard, Chargés d’études au Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPS) du ministère de la Culture. L’étude est publiée dans la collection « Culture chiffres », 2024-1, juin 2024.

En vingt-cinq ans, les professionnels de la culture ont connu une forte augmentation de leurs effectifs, bien supérieure à celle de l’ensemble des actifs.

Les statistiques sur les effectifs de l’emploi culturel qui y sont présentés s’appuient majoritairement sur l’enquête Emploi de l’Insee – comme dans la précédente étude du DEPS de 2014 et dans la fiche « Emploi culturel » de l’ouvrage annuel Chiffres clés.

Vous pouvez la consulter au lien suivant :

une forte augmentation des effectifs des professions culturelles

En vingt-cinq ans, les professionnels de la culture ont connu une forte augmentation de leurs effectifs (70 %), bien supérieure à celle de l’ensemble des actifs (19 %). Cette expansion concerne principalement les professions des arts visuels (141 %) et les professions de l’audiovisuel et du spectacle vivant (137 %).

En 2019, les individus exerçant à titre principal une profession culturelle représentent 2,5 % de l’ensemble des actifs occupés.

Une légère sous-représentation des femmes dans les professions culturelles

Alors qu’elles représentent près de deux tiers des étudiantes et étudiants suivant des formations culturelles, la part des femmes dans les professions culturelles s’élève à 45 % en 2019, soit une part légèrement inférieure à celle de la population active en emploi (48 %).

C’est au sein de la profession d’architecte que la part des femmes a le plus fortement progressé, passant de 16 % en 1995 à 38 % en 2019. On constate une augmentation de la présence féminine parmi les artistes (+ 9 points) et les cadres artistiques, de programmation et de production (+ 9 points également).

Un vieillissement des professionnels de la culture qui suit la tendance générale de la population active

Le vieillissement de toutes les professions culturelles, à l’exception des architectes, des photographes et des artistes plasticiens, ne concerne que les salariés, au sein desquels la part des moins de 40 ans passe de 60 % en 1995 à 46 % en 2019. La population des non-salariés en revanche rajeunit durant cette même période : 38 % d’entre eux ont moins de 40 ans en 2019 contre 33 % vingt-cinq ans plus tôt.

Des professionnels de la culture de plus en plus diplômés

La moitié des professionnels de la culture possède un diplôme équivalent au moins à un bac + 3 en 2019, soit près de deux fois plus que dans l’ensemble de la population des actifs en emploi.

Une origine sociale favorisée des professionnels de la culture

En 2019, un cinquième des professionnels de la culture ont des parents dont la PCS est à dominante cadre, soit près de trois fois plus que pour l’ensemble de la population active en emploi.

Les enfants de familles à dominante ouvrière ou avec un parent ouvrier ou employé sont minoritaires parmi les actifs exerçant une profession culturelle ou artistique (respectivement 7 % et 8 % contre 18 % pour l’ensemble de la population active en emploi).

Une part stable de Franciliens (40 %) et de professionnels étrangers dans le secteur de la culture (6 %)

On enregistre une baisse prononcée des Franciliens parmi les auteurs littéraires, les traducteurs et les professions des arts visuels. Seuls les métiers d’art, les architectes et les professeurs d’art connaissent au contraire une augmentation de la part des habitants d’Île-de-France parmi leurs effectifs.

Même s’ils ont connu une baisse, la présence des étrangers reste plus marquée chez les auteurs littéraires et les traducteurs (18 %). L’augmentation de la part des étrangers parmi les professeurs d’art, les métiers d’art et les architectes les placent à un niveau supérieur à la moyenne des professions culturelles.

Trois fois plus de non-salariés parmi les professionnels de la culture que parmi la population active en emploi

Ce sont les photographes (81 % en 2019), les professions des arts graphiques, de la mode et de la décoration (48 % en 2019) et les auteurs littéraires et les traducteurs (75 %) qui connaissent la plus importante progression de cette part en vingt-cinq ans. À l’inverse, on note une baisse de la proportion des indépendants parmi les architectes (52 % en 2019) et parmi les artistes plasticiens, où cette part reste toutefois élevée en 2019 (80 %).

L’organisation du travail des professionnels de la culture en 2019

La moitié des professionnels de la culture est soumise à au moins un horaire atypique (comme travailler le soir ou le dimanche) et 15 % exercent plusieurs activités professionnelles (contre 5 % parmi l’ensemble de la population active en emploi). Les professionnels de la culture se caractérisent par une prévalence particulièrement élevée de ceux qui enregistrent – pour l’ensemble de leurs activités professionnelles – moins de 20 heures travaillées (13 % contre 6 %), mais aussi de ceux qui déclarent un important volume horaire hebdomadaire total (42 % travaillent 40 heures et plus contre 35 % au sein de l’ensemble des actifs en emploi). Parmi les salariés culturels, 27 % travaillent à temps partiel, cette proportion s’élevant à 18 % parmi l’ensemble des salariés

Writers’ Contracts – The EWC Report 2024

La Ligue vous recommande la lecture du rapport complet 2024 de la EWC sur les contrats dans le secteur européen du livre

Le rapport se concentre sur des questions fondamentales pour les écrivains de fiction : durée des contrats, rémunérations, droit de prêt, transparence des contrats et des comptes… en procédant à une comparaison entre 19 pays européens. L’organisation européenne rappelle qu’il s’agit de facteurs clés pour un avenir durable du secteur du livre.

En France, rappelons que la reconnaissance au sein du Code de la propriété intellectuelle du droit à une rémunération appropriée pour les auteurs et autrices de tous les secteurs de la création est récente : elle date du 21 mai 2024, et est le résultat d’une victoire judiciaire de la Ligue et le CAAP obtenue en… 2022 qui a permis de remédier à la transposition incomplète de la directive 2019/790 !

Comme les autres organisations d’auteurs et autrices en Europe, la Ligue travaille pour que ce droit à une rémunération appropriée puisse trouver sa traduction dans les pratiques et dans chaque contrat.

Les données récoltées montrent que cet objectif n’est pas encore atteint. Le droit à rémunération appropriée se heurte à une série de problèmes désormais bien identifiés et pour lesquels la Ligue promeut et négocie des solutions efficaces :

  • rémunérer justement le travail de création indépendamment de l’exploitation des droits : pourquoi, en recevant des avances, les auteurs deviennent-ils les débiteurs de sommes difficiles (voire impossibles) à amortir ? Nous voulons une rémunération garantie !
  • limiter la cession des droits dans le temps, dans l’espace : pourquoi tout céder et pour toute la durée de la propriété intellectuelle si l’éditeur n’exploite pas mieux et plus longtemps leurs livres ? Nous voulons récupérer nos droits plus facilement et plus rapidement si nous estimons que ceux-là ne sont pas suffisamment exploités.
  • interdire les clauses abusives et favoriser la négociation : pourquoi leur laisser si peu le droit de négocier les contrats ? Tout est toujours à prendre ou à laisser, et les contrats sont maintenant numérisés… Nous voulons de bonnes pratiques professionnelles dans l’intérêt de toutes et tous !
  • renforcer la transparence et augmenter les rémunérations : pourquoi n’ont-ils pas plus facilement accès aux conditions contractuelles qui lient les éditeurs aux autres acteurs de la chaîne du livre ? Nous voulons un meilleur partage de la valeur, une prise en compte de nos contingences pratiques, une amélioration de nos conditions financières et contractuelles !

Un rééquilibrage des relations contractuelles est primordial, c’est même l’un des piliers du statut professionnel. Si les éditeurs sont heureux de pouvoir compter sur le professionnalisme des auteurs et autrices, qu’ils leur accordent une vraie liberté contractuelle et des contrats plus justes et plus rémunérateurs !