Archives de catégorie : Juridique

Résolution européenne pour une meilleure protection des auteurs et autrices

Communiqué commun
Le 15 novembre 2023

Le 21 novembre prochain, à Strasbourg, le Parlement Européen devra voter à 12h00 la mise en œuvre d’un futur cadre relatif à la situation sociale et professionnelle des travailleurs des secteurs de la création et de la culture.

Rappelons que le 24 octobre dernier, une résolution avait été adoptée conjointement par la Commission de l’emploi et des affaires sociales, d’une part, et par la Commission de la culture et de l’éducation, d’autre part. 43 députés avaient alors voté favorablement, contre 5 et 3 abstentionnistes.

La semaine prochaine, c’est à l’ensemble des députés du Parlement européen qu’il reviendra de voter cette proposition de résolution.

Nos organisations soutiennent cette proposition de résolution et encouragent vivement l’ensemble des artistes-auteurs et autrices à exprimer leur soutien à cette proposition de résolution qui pourrait donner lieu à un véritable renforcement de la protection de nos métiers.

Le texte rappelle avec fermeté que le travail culturel est une activité professionnelle. Il déplore toute forme de sous-rémunération ou de non-rémunération du travail, et toutes les pratiques qui peuvent découler d’un déséquilibre de pouvoir largement répandu dans les relations contractuelles.

Il insiste sur la garantie de rémunérations équitables des créateurs et des créatrices au moyen de mécanismes adaptés et d’un dialogue social mené conformément à la législation de l’Union.

Il condamne les pratiques de contrats d’achat forfaitaire de droits, abusives et coercitives, lesquelles permettent de contourner les règles de l’Union et de reproduire les importants déséquilibres de pouvoir entre les parties contractantes.

Il souhaite garantir la santé et la sécurité des créateurs et des créatrices. Il invite la Commission à encourager la reconnaissance des maladies professionnelles en lien avec les activités spécifiques des secteurs de la création et de la culture.

A propos de l’intelligence artificielle, le texte prévoit qu’on demande à la Commission de déterminer dans quelle mesure le règlement général européen sur la protection des données peut fournir des garanties rapides et efficaces contre l’extraction non autorisée de données à caractère personnel par des systèmes d’intelligence artificielle et si les exceptions existantes en matière d’exploration de texte et de données sont suffisamment équilibrées pour satisfaire au test en trois étapes, y compris s’agissant de l’intelligence artificielle générative.

Il y a de nombreuses propositions, et parmi les points clés, la résolution vise notamment à :

  • Mettre en évidence la précarité et l’instabilité des conditions de vie et de travail, notamment en raison des revenus imprévisibles et du manque de sécurité sociale.
  • Souligner les disparités liées au genre, à l’âge, à l’origine ethnique, au handicap, et aux inégalités d’accès aux carrières artistiques pour certains groupes défavorisés.
  • Souligner l’importance d’une protection sociale complète et du dialogue social, des négociations collectives pour des conditions de travail décentes.
  • Garantir une rémunération juste et appropriée pour le travail créatif et promouvoir la diversité et l’accès à la culture en garantissant des conditions de travail justes et stables dans ces secteurs.
  • Lutter contre le harcèlement et la discrimination au travail dans les secteurs de la culture et de la création.
  • Garantir la liberté de création et d’expression artistique dans toute l’Europe.

Ses recommandations sont surtout très concrètes.

Nos organisations sont engagées quotidiennement pour obtenir de meilleures conditions d’exercice professionnel aux artistes-auteurs et autrices.

Cela passe par :

  • des relations contractuelles individuelles enfin équilibrées,
  • un travail de création rémunéré et enfin visible,
  • une rémunération appropriée et proportionnelle en contrepartie de l’exploitation de nos œuvres,
  • un véritable dialogue social,
  • le respect de nos droits syndicaux (représentation et négociation collective),
  • une protection sociale complète.

Rappelons qu’en faisant condamner le ministère de la Culture dans une décision du Conseil d’Etat du 15 novembre 2022, parce qu’il n’avait pas transposé notre droit européen à une rémunération appropriée, nous avons joué un rôle essentiel dans la garantie de la conformité du droit national aux exigences européennes.

Nos organisations seront extrêmement vigilantes à ce que chacun des textes qui suivront cette résolution soit rigoureusement respecté et transposé en France !

Que pouvez-vous faire en attendant le 21 novembre ?

Première action concrète : Ecrivez à vos députés européens pour leur dire qu’ils doivent soutenir cette résolution et s’engager à la mettre en œuvre sans délai, au vu de la précarisation sans précédent que connaissent les créateurs et créatrices. (voir annuaire des députés européens de France).

Seconde action concrète : Soutenez les deux rapporteurs qui se chargeront de présenter cette résolution mardi prochain devant le Parlement européen.

Il s’agit de Antonius Manders, député européen des Pays-Bas

Et de Domènec Ruiz Devesa,

Merci de votre aide !

La Ligue au 10e édition du festival Digital Week le 21 SEPTEMBRE 2023

À LA CROISÉE DES DROITS : LES DÉFIS BRÛLANTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR LE DROIT D’AUTEUR

Représentée par Frédéric Maupomé, président d’honneur de la Ligue, la Ligue était invitée à participer à la 10e édition du festival Digital Week qui avait lieur du 14 au 24 septembre 2023.

La table ronde sur les problématiques générées par l’intelligence artificielle en matière de droit d’auteur a réuni des experts (notamment deux avocates du Barreau de Nantes) et des professionnels du domaine pour explorer les défis émergents dans ce domaine en constante évolution. L’évènement a abordé des questions cruciales telles que les œuvres générées par des intelligences artificielles et les droits d’auteur qui leur sont associés.

L’utilisation de l’IA pour créer de nouvelles œuvres soulève des interrogations sur la propriété intellectuelle et les droits de ceux qui ont contribué à l’élaboration des modèles ou des bases de données utilisés par les algorithmes.

Les participants ont évoqué les conséquences concrètes de ces enjeux, les risques potentiels pour les créateurs et les mesures possibles pour protéger les droits d’auteur à l’ère de l’IA. Cette table ronde a offert une opportunité de comprendre les nuances complexes et les impacts pratiques de l’intelligence artificielle sur le domaine du droit d’auteur.

Intervenants :

Soutenue par l’ANRT, la Ligue accompagne une thèse

Depuis sa création, la Ligue a toujours eu à cœur de se former et notamment sur les questions juridiques, car le droit est un levier important pour améliorer le statut des auteurs et autrices. Nos recherches nous ont permis de constater que certains sujets qui nous semblent essentiels n’avaient pas encore été traités dans leur intégralité par le droit, c’est le cas notamment de la question du travail de création.

C’est grâce à cette prise de conscience que le projet de la thèse nous est venu. Pourquoi ne pas proposer une thèse, et encore mieux une thèse Cifre, à un ou une doctorante pour que le sujet soit enfin mis réellement en lumière ?

Une thèse Cifre, c’est quoi ?

Une thèse Cifre est une thèse qui regroupe plusieurs acteurs : un ou une doctorante, une entreprise et un laboratoire de recherche. Durant 3 ans, la doctorante travaillera à temps partiel pour la Ligue et consacrera son temps restant à son travail de recherche. Ce partenariat a pour vocation de permettre à des entreprises d’impulser des sujets de recherche et de fournir au doctorant un terrain de recherche inédit et une expérience professionnelle. Ces thèses sont encadrées par l’ANRT (association nationale de la recherche et de la technologie) qui prend en charge une partie conséquente du salaire de la doctorante.

La thèse sera donc réalisée en partenariat avec La Ligue, l’ANRT, le laboratoire de recherche Transversal de l’Université Lumière Lyon 2 et sera encadré par
Anne-Emmanuelle Kahn, directrice de thèse.

Le choix du sujet du travail de création.

Il existe une réelle différence dans le rapport contractuel entre un auteur qui soumet son œuvre entièrement réalisée et choisie par ses soins à un diffuseur, d’un auteur qui remet un travail commandé. Aujourd’hui le travail de création commandé ou sollicité par des diffuseurs ou des particuliers est une part importante du travail des auteurs. Le sociologue Bernard Lahire, dans son ouvrage La condition littéraire.
La double vie des écrivains paru en 2006 aux éditions La Découverte, a identifié que deux travaux d’écriture sur trois sont commandés.

Le travail de création est donc un sujet autant d’actualité qu’essentiel pour les auteurs et autrices que nous représentons. Un réel encadrement du travail de création permettra plus de sécurité juridique et des rapports équitables avec les acteurs du milieu de la création.

Point service juridique

Afin de vous accompagner au mieux dans vos différentes démarches, le service juridique de la Ligue vous est ouvert !

Par le biais du formulaire de contact présent sur le site de la Ligue ou directement via l’adresse mail : juridique@ligue.auteurs.pro, vous pouvez adresser votre demande à Jade qui sera disponible du lundi au mercredi. Si la situation le permet nous répondrons directement à vos questions par retour de mail, sinon un rendez-vous téléphonique vous sera proposé !

 

Argumentaire de la Ligue : pour une régulation des IA

 

La Ligue publie un argumentaire détaillé pour une meilleure régulation des IA et un renforcement de la protection des auteurs et autrices dont les métiers sont gravement menacés par les IA génératives.

Pointant les principaux impacts des intelligences artificielles sur les métiers de la création, elle appelle une position politique forte et une prise en compte urgente des problématiques de propriété intellectuelle.

Elle souhaite exprimer son incompréhension face à la prise de position de M. Thierry Breton. La Commission européenne, par la voix de M. Thierry Breton, affirme que la réglementation européenne assure déjà un équilibre. Les nouvelles règles permettraient aux auteurs et autrices de refuser que leurs contenus soient utilisés par les IA (opt out).
Notre document de travail est une démonstration du contraire.

En revanche, la Ligue salue la décision de la GPDP italienne d’ouvrir une enquête et de procéder au blocage de Chat-GPT tant que l’IA ne respectera pas sa réglementation sur la confidentialité et les données personnelles.

Enfin, elle soutient la proposition de résolution européenne relative à la proposition de règlement du Parlement Européen et du Conseil établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle, publiée par le Sénat le 30 mars 2023 au nom de la commission des affaires européennes. Elle salue particulièrement le point 96 et l’appel à respecter le droit de la propriété intellectuelle.

En tant que membre de l’EGAIR, la Ligue vous invite à signer, si vous ne l’avez pas encore fait, le manifeste européen pour la protection de l’Art et la régulation des IA.

Quand l’IRCEC envoie les huissiers “pour le bien” des artistes-auteurs et autrices

Retraites complémentaires : quand l’IRCEC envoie les huissiers “pour le bien” des artistes-auteurs et autrices

Les artistes-auteurs et autrices sont tenus, à partir d’un certain seuil, de cotiser 8% de leur revenu annuel au titre de la retraite complémentaire, gérée par l’IRCEC, qui regroupe trois régimes spéciaux : le RAAP, le RACD et le RACL.

Suivant le secteur, certains mécanismes ont été mis en place pour amortir le coût de cette cotisation. Il existe par exemple une possibilité de cotiser à un taux réduit à 4 %, mais il faut en faire la demande avant une date butoir au-delà de laquelle, et même pour un dépassement de quelques jours, les services de l’IRCEC refusent catégoriquement de l’appliquer.

De manière générale, pour un grand nombre d’artistes-auteurs, les informations au sujet de l’IRCEC demeurent peu accessibles ; plus encore, les pratiques de cet organisme en matière de communication et de recouvrement créent une angoisse et une colère de plus en plus criantes.

Les artistes-auteurs et autrices de tous les domaines de la création nous font part depuis plusieurs mois des problèmes ci-dessous :

  • saisie d’huissiers pour des cotisations pour lesquelles aucune relance n’a été reçue, et alors que le portail individuel indique “aucune cotisation due” (impliquant alors des frais de recouvrement et des pénalités de retard exorbitants à la charge de l’artiste-auteur ou autrice) ;
  • décision unilatérale de ne pas transmettre, entre 2017 et 2021, les dossiers des auteurs du livre à la Sofia, pourtant censée prendre en charge 50% des cotisations dues au titre de la retraite complémentaire1 ;
  • mauvaise identification et information des autrices et auteurs (certains courriers ont été adressés à… la banque d’une autrice !) ;
  • informations par téléphone défaillantes : on indique à des artistes-auteurs et autrices qu’ils/elles n’ont “rien à faire”… et ils reçoivent deux ans plus tard un avis d’huissier ;
  • absence de réponse au téléphone et par mail ;
  • absence d’information sur les décisions des Commissions de Recours à l’Amiable auxquels sont pourtant renvoyés les AA (et qui ne semblent pas suspensifs des envois d’huissiers !) ;
  • demande de remboursement d’une Aide Financière Pandémie attribuée en 2020 aux conditions de diffusion et d’attribution opaques et qui semble faire l’objet d’une “campagne de rappel” sur la base de vérifications complémentaires en 2023.
  • publicité autour de la “rentabilité” des fonds IRCEC, allant jusqu’à 11% de rendement/an… là où la majorité des fonds similaires sont autour de 7%.

Sur l’ensemble de ces points, la Ligue a tenté plusieurs médiations avec l’IRCEC ; si certaines ont porté leur fruit, on ne peut que constater que les pratiques ne semblent pas évoluer dans le bon sens, et que toutes les clarifications promises au cours de nos rencontres n’ont pas été apportées.

En outre, les demandes de recouvrement concernent désormais les chercheuses et chercheurs universitaires, peu au fait de leurs droits et obligations en la matière… mais pour lesquels les huissiers n’hésitent pas à déclencher des saisies sur salaire, là encore sans fondement juridique.

Pétition

Nous sommes trop nombreux à avoir été confrontés à des agissements et méthodes contraires à l’intérêt de notre profession, c’est pourquoi nous appelons à signer une pétition pour les faire cesser sans délai. L’IRCEC doit mettre en œuvre des méthodes de travail dans le respect des droits des professionnels concernés.

Nous demandons à l’IRCEC de procéder sans délai à la suspension de toutes les procédures de recouvrement en cours et de mettre en œuvre des méthodes de travail dans le respect des droits des professionnels concernés.

Que cette pétition nous permette de montrer notre unité et notre détermination à faire valoir nos droits et à défendre notre profession !

Nous invitons donc toutes celles et ceux qui le souhaitent à signer cette pétition et à la diffuser largement afin d’obtenir les changements nécessaires pour garantir un environnement professionnel plus sain.

Appel à témoigner – action collective

La Ligue lance un appel à témoignages pour recenser tous les dysfonctionnements et problèmes de méthodes liés à l’IRCEC. N’hésitez pas à nous contacter et à partager votre expérience en remplissant ce formulaire de contact.

Dans le cadre d’une future action collective, ce témoignage nous permettra d’étayer une argumentation solide pour démontrer que ces méthodes de gestion ne sont pas acceptables.

Boîte à outils

Nous attirons votre attention sur le fait que ce témoignage ne doit pas vous dispenser de réaliser les démarches nécessaires à propos de votre situation personnelle.

C’est pourquoi, pour vous accompagner au mieux, nous vous proposons des courriers types pour faciliter vos démarches.

Notes

1Depuis une loi du 18 juin 2003 relative au droit de prêt en bibliothèque La Sofia prend en charge 50 % du montant des cotisations dû par les auteurs de livres, c’est-à-dire les auteurs ayant perçu plus de 50% de leurs revenus artistiques du secteur du livre. Cette prise en charge est financée par un prélèvement sur les ressources issues du droit de prêt en bibliothèque : Lien

Les permanences juridiques de la Ligue

Au vu de l’importante demande d’entretiens et afin de vous accompagner au mieux dans vos différentes démarches, la Ligue reprendra en 2022 les permanences juridiques gratuites pour nos adhérents.

Les prochaines auront lieu de 9h à 12h sur des créneaux de 30 min :

  • Pour mars : mardi 8 et 22
  • Pour avril : mardi 5 et 19

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact. Notre équipe vous répondra systématiquement et dans les meilleurs délais (l’absence de réponse sera forcément due à un problème de boîte mails).

Le rendez-vous vous sera alors confirmé par retour de mail et vous recevrez un lien permettant la tenue d’une visio-conférence ou d’un rendez-vous téléphonique avec notre équipe de juristes.

Ateliers de la Ligue : négocier son contrat d’édition

 

Cet atelier s’adresse aux auteurs et autrices qui envisagent de négocier ou renégocier un contrat d’édition. Elle alterne apports théoriques (droits d’auteur, points de discussion, connaissance du marché…) et des mises en situations pratiques sur-mesure recréées pour l’occasion.

Lieu : En visioconférence le 16 février 2022 de 9h30 à 17h.

Objectifs :

  • Acquérir une bonne connaissance du contexte :
    • marché du livre : aspects juridiques de la propriété intellectuelle avec des exemples concrets de points négociables (clauses, droits cédés, résiliation…)
    • méthodes de négociations courantes auxquels sont généralement formés vos interlocuteurs
  • Anticiper, connaître et utiliser vos points forts et vos faiblesses
  • Partager et échanger vos expériences avec vos pairs
  • Développer vos compétences en expérimentant vos propres situations de négociation (dans un contexte bienveillant et formateur).

Participation : 15 personnes maximum. Inscription gratuite, mais obligatoire.

Apports théoriques : L’interactivité est privilégiée (questions-réponses, partage d’expérience) ; Etude, analyse et critique de contrat existants : à partir de cas existants produire une analyse juridique succincte pour prendre conscience des conséquences attachées à certaines clauses contractuelles ; Simulation : Les mises en situation peuvent être inspirées d’expériences vécues et recueillies en amont par les formateurs).

Les différents apports seront restitués et revus lors du débriefing qui permet l’intégration, le renforcement et la mise en œuvre de nouvelles compétences.

Description détaillée : La relation qui lie les auteurs et autrices à leurs éditeurs et éditrices est conçue au sein du Code de la propriété intellectuelle (CPI) comme naturellement déséquilibrée. Les auteurs et autrices sont donc les “parties faibles” du contrat, ils se doivent de connaître certaines règles issues du CPI qui renforcent la protection de leurs intérêts.

En dépit de cet arsenal juridique, on constate globalement une absence de négociation pour la très grande majorité des autrices et auteurs. Ces derniers sont souvent signataires d’un contrat sans avoir négocié les principales clauses, lesquelles sont parfois inéquitables, voire illégales. Et pourtant, du point de vue juridique, le contrat d’édition est un contrat de “gré à gré”, en principe : tant qu’il n’est pas signé, il peut être discuté, négocié et amendé !

La discussion avec le diffuseur est d’abord une négociation en vue d’un accord commercial bien qu’elle concerne un objet émotionnellement très investi par son auteur (l’œuvre) et mobilise des représentations chargées (place de l’argent, valorisation et reconnaissance de l’œuvre, image de l’artiste etc.). Ainsi, le poids des rapports de pouvoir, la relation particulière de l’artiste à son œuvre, à son activité créatrice (et à tout ce qui peut en être fait) et les enjeux affectifs et économique de la relation avec le diffuseur sont des éléments à prendre en ligne de compte en amont et au moment de la négociation sous peine de manquer une occasion avec des conséquences à long voire très long terme !

Dans ce contexte, la discussion n’est jamais une simple formalité commerciale ; dès lors, discuter et amender son contrat est plus facile à dire qu’à faire… Dans les faits, les auteurs et autrices témoignent souvent de points de réserve formulés par leurs cocontractants, de pressions implicites ou explicites les empêchant de discuter et de négocier à fortiori certaines clauses.

La méthode proposée permet de recréer ces situations complexes dans un cadre formateur et sécurisant. C’est l’occasion d’expérimenter et de mettre en œuvre vos propres méthodes, d’éprouver vos limites comme vos points forts ; ceci sous le regard bienveillant de pairs confrontés aux mêmes problématiques…

En somme, la double approche théorique et pratique (juridique, psycho sociologique, expérientielle) est au cœur de la démarche. Prenons le temps d’y réfléchir ensemble afin d’aborder ces rencontres avec les diffuseurs et de vous y préparer au mieux.

 

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact.

 

Les permanences juridiques de la Ligue

 

Au vu de l’importante demande d’entretiens et afin de vous accompagner au mieux dans vos différentes démarches, la Ligue continue d’assurer ses permanences juridiques gratuitement.

Les prochaines auront lieu de 9h à 12h sur des créneaux de 30 min :

  • mardi 11 janvier 2022
  • mardi 25 janvier 2022
  • mardi 8 février 2022
  • Mardi 22 février 2022

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact.

Le rendez-vous vous sera alors confirmé par retour de mail et vous recevrez un lien permettant la tenue d’une visio-conférence avec notre équipe de juristes.

L’équipe de la Ligue

Ateliers de la Ligue – Les redditions de comptes

Public : Cet atelier s’adresse aux auteurs et autrices qui souhaiteraient savoir lire et comprendre les états de comptes présentés par leurs éditeurs. L’atelier alterne apports théoriques (droits, points de discussion, connaissance du marché…) et des mises en situations pratiques sur-mesure recréées pour l’occasion.

Lieu : Le 18 janvier 2022, en visioconférence de 9h00 à 13h00.

Description et objectifs : Le Code de la propriété intellectuelle prévoit que l’éditeur est tenu de rendre compte. L’auteur pourra exiger au moins une fois par an la production par l’éditeur d’un état mentionnant :

  • le nombre d’exemplaires fabriqués en cours d’exercice,
  • la date et l’importance des tirages,
  • le nombre des exemplaires en stock,
  • le nombre des exemplaires vendus par l’éditeur,
  • le nombre des exemplaires inutilisables ou détruits par cas fortuit ou force majeure,
  • ainsi que le montant des redevances dues ou versées à l’auteur.

Les parties peuvent tout à fait convenir que la reddition des comptes intervienne de manière plus régulière.

Un récapitulatif sans indication du détail des ventes et des retours produit tardivement en cause d’appel ne suffit pas. Il faut impérativement que les comptes présentés soient sincères, l’article L. 132-14 imposant à l’éditeur de fournir à l’auteur “toutes justifications propres à établir l’existence de ses comptes”, précisant qu’à défaut, il pourra y être contraint par le juge.

Enfin, l’article L. 132-5 du Code de la propriété intellectuelle précise que l’éditeur doit rendre compte à l’auteur “de façon explicite et transparente” du calcul de la rémunération résultant de l’exploitation d’un tel livre.

Or, lire les relevés de comptes adressés par nos éditeurs et éditrices n’est pas une mince affaire. Grâce à notre experte, vous apprendrez à lire et comprendre ces redditions de comptes !

Participation : 15 personnes maximum. Inscription gratuite, mais obligatoire.

Notre intervenante, Anne Lepage, est juriste en droit de la propriété intellectuelle. Elle a acquis au cours de ses expériences professionnelles des compétences toutes particulières en matière de reddition de comptes.

Permanences juridiques de la Ligue : on revient en septembre !

Au vu de l’importante demande d’entretiens et afin de vous accompagner au mieux dans vos différentes démarches, la Ligue reprendra les permanences juridiques gratuites, à partir du mois de septembre 2021.

Les prochaines auront lieu de 9h à 12h sur des créneaux de 30 min :

  • jeudi 2 septembre 2021
  • Jeudi 16 septembre 2021
  • Jeudi 30 septembre 2021
  • Vendredi 15 octobre 2021
  • Vendredi 29 octobre 2021

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact.

Le rendez-vous vous sera alors confirmé par retour de mail et vous recevrez un lien permettant la tenue d’une visio-conférence avec notre équipe de juristes.

L’équipe de la Ligue