Présidentielles 2022 : le culturomètre !

Dans le cadre de la campagne présidentielle 2022, la Ligue a souhaité établir son propre baromètre établi selon les programmes des candidates et candidats à la présidentielle. Avec en ligne de mire une question : quelle est la place des artistes-auteurs et de la culture dans la campagne présidentielle de 2022 ?

C’est ainsi qu’est né le “culturomètre”, qui reprend et analyse les programmes des 12 candidates et candidats officiels à la présidence de la République.

culturomètre

Quelle méthodologie ?

Le culturomètre proposé par la Ligue des auteurs pros est un baromètre établi selon des critères objectifs et factuels, identiques pour tous les candidats et candidates. Nous avons analysé les programmes disponibles en ligne à la date du 20 mars 2022 pour tous les candidats déclarés.

Voici nos critères d’analyse, qui reprennent les 5 axes de nos 30 propositions pour offrir un avenir à la création :

  • Occurrences des mots suivants dans le programme présidentiel :
    • culture, artiste, auteur, créateur, création, artiste-auteur.
  • Présence dans le programme de mesures spécifiques pour :
    • Protéger et rémunérer le travail de création
    • Mieux encadrer les relations contractuelles
    • Encadrer le dialogue social et défendre le statut contractuel
    • Renforcer la protection sociale et le régime fiscal
    • Soutenir et renforcer les politiques publiques
  • Présence d’autres mesures en faveur de la culture

L’analyse de ces données a permis de classer les candidats et candidates dans 4 catégories, de la plus favorable à la plus défavorable pour les artistes-auteurs.

Nous n’avons pas pris en compte dans nos critères les réalisations passées des candidats et candidates dans leurs précédents mandats ni la budgétisation des mesures proposées.

4 catégories de candidats

Si l’on analyse les mesures proposées par les différents candidats, ceux-ci peuvent être classés selon 4 catégories. Le détail des mesures proposées se détaille ainsi :

Pour plus d’informations, rendez-vous sur les sites des candidats.

Le SNE ne doit plus se dérober !

Communiqué de presse

La Ligue des auteurs professionnels remercie Madame la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, d’avoir reçu ses représentants lors de sa visite au Festival d’Angoulême.

Nous avons pu lui exprimer notre déception quant à l’inaboutissement des négociations conduites depuis 9 mois entre le Syndicat National de l’Edition et les associations d’auteurs.

Au-delà des aménagements techniques en jeu dans l’accord, la question de la rémunération et du partage de la valeur doit être enfin traitée frontalement.

La Ligue recommande la lecture du dossier Egalité FH de la FILL !

La Fill (fédération interrégionale du livre et de la lecture) a publié, le 8 mars dernier, un travail de recherche et d’analyse sur les égalités femmes-hommes dans la filière du livre.

Nous vous invitons vivement à lire ce dossier qui donne la parole aux actrices et acteurs de la chaîne du livre et questionne leur place et leur représentativité.

Nous saluons le travail de la Fill qui a su allier statistiques, chiffres clés, témoignages avec aisance, rendant le résultat très intéressant à lire.

Ce dossier doit nous enjoindre à nous investir d’autant plus pour combattre ces inégalités toujours présentes dans nos métiers.

La Ligue s’investit pleinement dans la défense des égalités FH et lutte sans relâche depuis sa création pour la mise en place d’un observatoire de nos métiers (v. notre plan, mesure 18).

L’organisation actuelle du secteur de la création et la précarisation des auteurs et autrices sont des freins à la diversité et à l’égalité de l’accès au métier de la création. Pour être professionnel, il y a un coût à l’entrée de la carrière. Et différentes études et rapports ont pu mettre à l’index le fait que très peu d’auteurs et autrices issus de milieux sociaux défavorisés ou de la diversité accèdent aux métiers de la création.

Un observatoire des métiers permettrait de mettre en œuvre un suivi statistique et
qualitatif affiné et fiable. Pour gérer correctement une population de travailleurs, encore faut-il connaître ses particularités professionnelles !

Pour aller plus loin, la Fill recommande la lecture de précieux articles dont les liens vous sont communiqués ici.

Report des demandes d’aides Covid du CNL au 25 mars !

Chères autrices, chers auteurs,

La deadline de dépôt des dossiers au Centre national du Livre pour l’aide exceptionnelle Covid 2ème semestre a été repoussée – à notre demande – au vendredi 25 mars 2022 !

Un webinaire d’information sur le dispositif sera organisé jeudi 17 mars entre 12h et 13h. Vous devez vous inscrire préalablement au lien suivant :

Pour information, de nombreux auteurs et autrices pensaient ne pas remplir les critères de cette aide et se trompaient !

VOUS AVEZ PROBABLEMENT DROIT D’Y ACCEDER !

Même si la perte de vos revenus ne concerne qu’un mois, vous pouvez demander cette aide !

Il y a un tutoriel détaillant toutes les étapes du dépôt de demande. Alors prenez le temps de voir comment ça marche, inscrivez-vous et faites la demande qui correspond à votre situation !

 

 

Web émission : Intervention et rencontre scolaire

En 2022, la Ligue revient avec la nouvelle saison de son émission “Artistes-auteurs : un statut”. Retrouvez dès à présent le deuxième épisode “Intervention et rencontre en milieu scolaire” avec Elisa Villebrun (autrice), Naïma Zimmermann (autrice), Dawid (illustrateur), Mimy Doinet (autrice), Betty Piccioli (autrice) et Frédéric Maupomé (auteur).

Si vous souhaitez voir cette vidéo, rdv au lien suivant !

 

Le gouvernement a diminué par décret la protection sociale des artistes-auteurs et autrices qui en ont le plus besoin

Le gouvernement a diminué par décret la protection sociale des artistes-auteurs et autrices qui en ont le plus besoin

Nous, artistes-auteurs et autrices, sommes actuellement confrontés à une aggravation brutale de notre insécurité sociale : notre bouclier social spécifique vient d’être grandement affaibli et ce, alors que nous subissons toujours très fortement les effets de la crise sanitaire et que le parlement a voté la prise en compte de nos spécificités et le renforcement — et non l’amoindrissement — de notre protection sociale.

Le bouclier social du régime des artistes-auteurs consiste en la possibilité d’opter pour cotiser sur une assiette sociale forfaitaire dont le montant est supérieur au revenu effectivement perçu. Le but de cette surcotisation volontaire est de pouvoir maintenir nos droits sociaux malgré les aléas des revenus de la création artistique. Ce bouclier social vise à atténuer les effets de la grande variabilité des revenus de la création. Conjointement, la commission d’action sociale spécifique au régime des artistes-auteurs permet la prise en charge de tout ou partie du surcoût en cas de difficulté.

Or, le décret du 30 décembre 2021 baisse d’un tiers les droits forfaitaires et volontaires des artistes-auteurs, ce qui porte en particulier préjudice à celles et ceux qui ne bénéficient pas d’un autre régime de sécurité sociale. Par exemple, dès juillet 2022 le montant global du congé maternité sera diminué de plus de 700 € pour les artistes-autrices au forfait. Les indemnités journalières pour maladie baisseront de 33 % pour tous les artistes-auteurs au forfait. Les droits à la retraite des plus précaires seront également sévèrement affectés.

Au final, tous les droits sociaux forfaitaires des créatrices et des créateurs seront considérablement amoindris. Les conséquences à terme pour le secteur de la création sont évidentes : une précarité accrue ; des cessations d’activité artistique en augmentation ; des pensions de retraite en diminution ; des inégalités et des discriminations de genre, d’origine sociale, d’âge, etc. automatiquement et largement amplifiées…

Courant 2021, il avait été uniquement question de pérenniser une disposition déjà instaurée pendant la crise sanitaire : l’ouverture de nos indemnités journalières de sécurité sociale au seuil de 600 SMIC horaire. Cette mesure répond à une revendication que nous portons depuis longtemps.

Mais, le 30 décembre 2021, sous couvert d’abaisser le seuil d’ouverture des indemnités journalières, le gouvernement a promulgué en catimini un décret qui baisse d’un tiers le montant de notre assiette sociale forfaitaire volontaire fixée jusqu’à présent à 900 SMIC horaire. Cette attaque inédite d’un fondement essentiel et spécifique de notre protection sociale est inacceptable et hautement préjudiciable.

Ce décret, dont l’application serait rétroactive au titre de l’année 2021, n’a pas été examiné par le conseil d’État, n’a pas bénéficié d’une étude d’impact et n’a pas donné lieu à une concertation préalable avec les intéressés.

Ce décret inconséquent confond « assiette forfaitaire volontaire » et « seuils d’ouverture de droits ».

Le régime social des artistes-auteurs est rattaché au régime général de sécurité sociale pour les assurances sociales et les prestations familiales dans les mêmes conditions que les salariés.

Les différents seuils d’ouverture de droits du régime général et le montant de notre assiette forfaitaire volontaire sont deux choses distinctes. Il n’y a aucune corrélation ni par nature, ni de droit.

Notre assiette forfaitaire volontaire est constante depuis plus de 20 ans. En revanche, les taux et les seuils du régime général ont varié. Par exemple, depuis 2014, l’acquisition d’un trimestre pour la retraite est passée au seuil de 150 SMIC horaire au lieu de 200 pour tous les travailleurs rattachés au régime général, artistes-auteurs inclus ; en 2020, notre seuil d’ouverture du droit aux indemnités journalières a été abaissé à 600 SMIC horaire qui est le seuil des salariés aux professions discontinues. Ainsi, fort heureusement, notre assiette forfaitaire volontaire n’a pas diminué et les nouveaux seuils ou taux du régime général nous sont appliqués.

L’existence d’une assiette forfaitaire volontaire est une spécificité fondamentale du régime social des artistes-auteurs.

La fixation du montant de l’assiette forfaitaire volontaire est un choix politique ayant pour objet de garantir un plancher de droits sociaux aux créatrices et aux créateurs. Ce choix, qui concerne exclusivement les artistes-auteurs et autrices, est parfaitement indépendant des dispositions du régime général des salariés, notamment de ses conditions d’ouverture de tel ou tel droit social.

Le montant de 900 SMIC horaire n’a jamais correspondu à un seuil d’ouverture des indemnités journalières dans le régime général. Il correspond, pour le régime des artistes-auteurs, à un filet de sécurité spécifique : un plancher de droits sociaux en cas de revenus annuels trop faibles. Son objectif est de neutraliser la discontinuité des droits sociaux due à la précarité et l’irrégularité inhérentes aux revenus artistiques, de protéger les plus vulnérables et de maintenir un niveau décent de droits sociaux, notamment pour les artistes-auteurs et autrices dont l’activité professionnelle principale est la création artistique.

Nous demandons :

– Le respect de la mesure annoncée en mars 2021, donc la pérennisation du seuil d’ouverture de notre droit aux indemnités journalières à 600 SMIC horaire,
– Et le rétablissement immédiat de notre bouclier social, donc de notre assiette forfaitaire volontaire à 900 SMIC horaire.

Organisations signataires

Avec la Ligue, sortons-nous les droits !

 

Au cours de l’année 2021, la Ligue des auteurs professionnels a…

A[ ] rencontré journalistes, politiques et personnalités pour communiquer, informer et sensibiliser sur le statut des AA

B[ ] accompagné ses adhérent.es et l’ensemble des auteurs aussi bien par le conseil individuel que par le biais d’ateliers, d’interventions dans des salons et des web émissions

C[ ] assisté bénévolement les organismes chargés de gérer les conséquences de la crise sanitaire et les effets catastrophiques de la fusion Agessa/Urssaf

D[ ] négocié avec les éditeurs et les pouvoirs publics pour tenter d’améliorer les droits et les conditions de rémunération des autrices et auteurs

E[] lancé des procédures et obtenu plusieurs décisions juridiques d’importance au nom des auteurs (représentativité, directive européenne, retraites Agessa…)

F[ ] imaginé des pratiques plus éthiques, professionnelles et justes en initiant un moteur de recherches, un outil de facturation pour l’ensemble des artistes auteurs et leurs diffuseurs, une charte d’engagement et un contrat juridique pour encadrer le travail de création

G[ ] fait plein d’autres trucs.

H[X] L’ENSEMBLE DES RÉPONSES CI-DESSUS

Le tout a représenté des milliers d’heures de travail, de réunions, de concertations – voire d’engueulades -, de doutes, de désespoir parfois, ainsi que des quantités astronomiques d’énergie, d’engagement et d’enthousiasme.

Pour commencer 2022, la Ligue prépare ses prochaines élections ; elle cherche de nouvelles subventions de fonctionnement et vise à rassembler les forces vives pour imaginer l’avenir, faire respecter nos droits et en conquérir de nouveaux.

Autrice, auteur, la Ligue a besoin de toi. Adhère, réadhère, fais adhérer, parle de nous, renseigne-toi, engage-toi, rejoins-nous. C’est la seule façon de faire avancer la cause des autrices et auteurs et, au-delà, la culture, la littérature et les arts.

AVEC LA LIGUE, SORTONS-NOUS LES DROITS !

 

Artistes-auteurs, un statut ! Lire, écrire et éditer au temps du Covid

En 2022, la Ligue revient avec la nouvelle saison de notre émission “Artistes-auteurs : un statut”. Retrouvez dès à présent le premier épisode “Écrire et éditer au temps du Covid” avec en invité Frédéric Maupomé (auteur), Pierre Nocérino (sociologue), Olivier Cohen (auteur), Marion Mazauric (éditrice aux éditions Au diable Vauvert), Sophie Dieuaide (autrice) et Pascal Mériaux (éditeur aux éditions de la gouttière).

Si vous souhaitez voir cette vidéo, rdv au lien suivant !

Les permanences juridiques de la Ligue

Au vu de l’importante demande d’entretiens et afin de vous accompagner au mieux dans vos différentes démarches, la Ligue reprendra en 2022 les permanences juridiques gratuites pour nos adhérents.

Les prochaines auront lieu de 9h à 12h sur des créneaux de 30 min :

  • Pour mars : mardi 8 et 22
  • Pour avril : mardi 5 et 19

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact. Notre équipe vous répondra systématiquement et dans les meilleurs délais (l’absence de réponse sera forcément due à un problème de boîte mails).

Le rendez-vous vous sera alors confirmé par retour de mail et vous recevrez un lien permettant la tenue d’une visio-conférence ou d’un rendez-vous téléphonique avec notre équipe de juristes.

Ateliers de la Ligue : négocier son contrat d’édition

 

Cet atelier s’adresse aux auteurs et autrices qui envisagent de négocier ou renégocier un contrat d’édition. Elle alterne apports théoriques (droits d’auteur, points de discussion, connaissance du marché…) et des mises en situations pratiques sur-mesure recréées pour l’occasion.

Lieu : En visioconférence le 16 février 2022 de 9h30 à 17h.

Objectifs :

  • Acquérir une bonne connaissance du contexte :
    • marché du livre : aspects juridiques de la propriété intellectuelle avec des exemples concrets de points négociables (clauses, droits cédés, résiliation…)
    • méthodes de négociations courantes auxquels sont généralement formés vos interlocuteurs
  • Anticiper, connaître et utiliser vos points forts et vos faiblesses
  • Partager et échanger vos expériences avec vos pairs
  • Développer vos compétences en expérimentant vos propres situations de négociation (dans un contexte bienveillant et formateur).

Participation : 15 personnes maximum. Inscription gratuite, mais obligatoire.

Apports théoriques : L’interactivité est privilégiée (questions-réponses, partage d’expérience) ; Etude, analyse et critique de contrat existants : à partir de cas existants produire une analyse juridique succincte pour prendre conscience des conséquences attachées à certaines clauses contractuelles ; Simulation : Les mises en situation peuvent être inspirées d’expériences vécues et recueillies en amont par les formateurs).

Les différents apports seront restitués et revus lors du débriefing qui permet l’intégration, le renforcement et la mise en œuvre de nouvelles compétences.

Description détaillée : La relation qui lie les auteurs et autrices à leurs éditeurs et éditrices est conçue au sein du Code de la propriété intellectuelle (CPI) comme naturellement déséquilibrée. Les auteurs et autrices sont donc les “parties faibles” du contrat, ils se doivent de connaître certaines règles issues du CPI qui renforcent la protection de leurs intérêts.

En dépit de cet arsenal juridique, on constate globalement une absence de négociation pour la très grande majorité des autrices et auteurs. Ces derniers sont souvent signataires d’un contrat sans avoir négocié les principales clauses, lesquelles sont parfois inéquitables, voire illégales. Et pourtant, du point de vue juridique, le contrat d’édition est un contrat de “gré à gré”, en principe : tant qu’il n’est pas signé, il peut être discuté, négocié et amendé !

La discussion avec le diffuseur est d’abord une négociation en vue d’un accord commercial bien qu’elle concerne un objet émotionnellement très investi par son auteur (l’œuvre) et mobilise des représentations chargées (place de l’argent, valorisation et reconnaissance de l’œuvre, image de l’artiste etc.). Ainsi, le poids des rapports de pouvoir, la relation particulière de l’artiste à son œuvre, à son activité créatrice (et à tout ce qui peut en être fait) et les enjeux affectifs et économique de la relation avec le diffuseur sont des éléments à prendre en ligne de compte en amont et au moment de la négociation sous peine de manquer une occasion avec des conséquences à long voire très long terme !

Dans ce contexte, la discussion n’est jamais une simple formalité commerciale ; dès lors, discuter et amender son contrat est plus facile à dire qu’à faire… Dans les faits, les auteurs et autrices témoignent souvent de points de réserve formulés par leurs cocontractants, de pressions implicites ou explicites les empêchant de discuter et de négocier à fortiori certaines clauses.

La méthode proposée permet de recréer ces situations complexes dans un cadre formateur et sécurisant. C’est l’occasion d’expérimenter et de mettre en œuvre vos propres méthodes, d’éprouver vos limites comme vos points forts ; ceci sous le regard bienveillant de pairs confrontés aux mêmes problématiques…

En somme, la double approche théorique et pratique (juridique, psycho sociologique, expérientielle) est au cœur de la démarche. Prenons le temps d’y réfléchir ensemble afin d’aborder ces rencontres avec les diffuseurs et de vous y préparer au mieux.

 

Afin d’en faciliter l’organisation, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire en nous envoyant un message via le formulaire de contact.