Replay Contre-sommet de l’IA

Le 10 février dernier, au théâtre de la Concorde, avait lieu le Contre-Sommet de l’IA, un évènement organisé en parallèle – mais surtout en réponse – au grand raout officiel. Loin des promesses creuses et des illusions vendues comme un avenir radieux, nous avons pris le temps de questionner, débattre et échanger sur ce que l’Intelligence Artificielle signifie réellement pour la culture, l’environnement et l’éducation.

Alors qu’en 2025, la France invitait ses partenaires du monde entier à s’unir pour établir l’outil de la défense du patrimoine culturel mondial commun dans toute sa magnifique diversité, la voilà aujourd’hui qui claironne : Plug Baby Plug… prête à brader les valeurs fondamentales d’art, de culture et de science, essentielles à l’Humanité et tout cela pour quelles pauvres dividendes illusoires…

Merci à Cedrick de la Hutte Dessinée pour les illustrations !

Le contre-sommet de l’IA raconté en bande dessinée

Le 10 février dernier, au théâtre de la Concorde, a eu lieu le contre-sommet de l’IA, évènement organisé en parallèle, mais surtout en opposition au sommet du même nom. Cet évènement fut l’occasion de questionner et d’échanger autour des sujets centraux de l’intelligence artificielle tels que la culture, l’environnement ou encore l’éducation.

Pour donner vie à ces échanges, Camille Ulrich a brillamment croqué sur le vif les différentes interventions.

 

 

Pour plus d’informations vous pouvez consulter l’article d’ActuaLitté qui a couvert l’évènement et des captations vidéos des prises de paroles arrivent très prochainement !

Intersyndicale AA – Protection sociale – 19 mars 2025

 

Pour la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs rattaché à notre organisme de sécurité sociale dédié

crédit bd : Camille Ulrich et l’Intersyndicale des AA
Des effets d’annonce démentis par les faits et par la justice

Suite à la réforme de 2018 qui a transféré la collecte des cotisations à l’Urssaf Limousin, le gouvernement avait annoncé qu’il doterait les artistes-auteurs d’un « organisme de gestion de sécurité sociale » qui assurerait le « pilotage du régime sur le long terme ». C’est dans ce cadre qu’il a agréé la SSAA (la Sécurité sociale des artistes-auteurs, nouveau nom de l’AGESSA) et a recomposé un conseil d’administration unique (mesure N°5 du plan auteurs 2021-2022).

Mais le tribunal administratif a jugé le 7 novembre 2024 que l’association SSAA n’est pas un « organisme de sécurité sociale ». Et il s’avère que le conseil d’administration de la SSAA a pour seuls rôles d’approuver les comptes et de désigner les membres de la commission d’action sociale, dont la mission est particulièrement limitée.
De plus, selon la direction actuelle de la SSAA, ses missions sont « soit sans effet, soit déjà assurées par d’autres organismes, soit mises en œuvre dans des conditions insatisfaisantes. ».

Le gouvernement avait pourtant annoncé que les « missions spécifiques de cet organisme seraient renforcées » :
• L’affiliation, auparavant réalisée par les caisses primaires d’assurance maladie, lui est transférée ;
• Sa compétence au regard du champ d’application du régime est confortée, les commissions professionnelles lui sont toujours rattachées ;
• L’action sociale précédemment réalisée par la MDA et l’AGESSA est maintenue.

Mais en réalité l’affiliation est effectuée par l’organisme de sécurité sociale dédié aux artistes-auteurs : l’Urssaf Limousin.
En matière de champ d’application du régime, seule la direction de la SSAA est décisionnaire, les commissions professionnelles n’ont jamais été réunies.
L’action sociale est l’unique mission effectivement remplie par la commission ad hoc désignée par le CA mais non sans difficulté, ni lacune.

L’état des lieux à la SSAA s’avère catastrophique. Aux dysfonctionnements et aux défaillances de gestion s’ajoutent la souffrance au travail des salarié·es.

Force est de constater que l’agrément de la SSAA et la recomposition de son CA par le gouvernement étaient finalement des leurres. Dans les faits, les artistes-auteur·ices sont exclu·es du pilotage de leur régime social.

Aujourd’hui les artistes-auteur·ices sont donc les seul·es travailleur·euses en France à ne pas disposer d’un conseil rattaché à leur organisme de sécurité sociale et qui soit effectivement chargé du pilotage de leur protection sociale. Cette situation ne peut perdurer.

 

Quelles missions pour le Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs rattaché à leur organisme de sécurité sociale ?

• Piloter le régime de protection sociale des artistes-auteurs ;
• Voter les budgets ;
• Établir le règlement intérieur du conseil ;
• Veiller à la qualité des services rendus aux artistes-auteurs par l’organisme de sécurité sociale assurant le recouvrement des cotisations (l’Urssaf) et par les organismes assurant le service des prestations (CPAM, CNAV, CAF, …) ;
• Être saisi pour avis et formuler des propositions d’amélioration de la politique de services rendus aux artistes-auteurs ;
• Déterminer les budgets et les orientations générales relatives à l’action sanitaire et à l’action sociale déployées en faveur des artistes-auteurs ;
• Désigner les membres de la commission d’action sociale et les membres de la commission d’action sanitaire ;
• Veiller à la bonne application aux artistes-auteurs des règles relatives à leur protection sociale, notamment à travers des médiations dédiées ;
• Déterminer les orientations générales de la politique de communication à l’égard des artistes-auteurs et de leurs diffuseurs ;
• Déterminer les orientations générales de l’observation statistique favorisant la connaissance de la protection sociale et des métiers des artistes-auteurs ;
• Voter le rapport annuel relatif à la gestion du recouvrement par l’Urssaf ;
• Proposer au ministre chargé de la Sécurité sociale des modifications législatives ou réglementaires dans son domaine de compétence ;
• Être saisi par ce même ministre de toute question relative à la protection sociale des artistes-auteurs ;
• Être saisi, pour avis, des projets de loi de financement de la sécurité sociale et des projets de mesures législatives ou réglementaires concernant la sécurité sociale des artistes-auteurs.

Le conseil peut désigner en son sein des commissions et leur déléguer une partie de ses attributions. Le conseil peut entendre toute personne ou organisation dont il estime l’audition utile à son information.

Quelle composition du Conseil de la protection sociale des artistes-auteur·ices ?

Il appartient aux artistes-auteur·ices elleux-mêmes, et non au gouvernement, de désigner par élection les organisations qui peuvent légitimement les représenter dans le Conseil de leur protection sociale. Suite à la suppression des élections des artistes-auteur·ices en 2018, aucune organisation d’artistes-auteur·ices aujourd’hui ne peut être qualifiée de « représentative ».

Dans le régime général des salarié·es, auquel les artistes-auteurs sont rattachés, le principal critère de représentativité est l’audience électorale, or ce critère est manquant parmi ceux de l’article L. 2121-1 du code du travail cité en référence pour les artistes-auteurs. L’ « enquête de représentativité » dont se prévaut le gouvernement est une mystification qui a positionné les artistes-auteurs comme des organisations d’employeurs, alors que dans ce régime, ce sont les diffuseurs à qui ce rôle est attribué.

Nous demandons instamment
• La création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteur·ices rattaché à notre organisme de sécurité sociale et dont les missions seront mentionnées dans le code de la sécurité sociale.
• Le rétablissement des élections professionnelles des artistes-auteur·ices pour déterminer périodiquement quelles organisations d’artistes-auteur·ices peuvent être qualifiées de représentatives et pourront légitimement siéger dans le Conseil de la protection sociale des artistes-auteur·ices.

Signataires

adaBD Association des auteur·ices de bande dessinée
AFD Alliance France Design
ATAA Association des traducteurs adaptateurs de l’audiovisuel
Backstory l’Association
CAAP Comité pluridisciplinaire des artistes-auteurs et autrices
La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse

La CIL Charte des Illustrateurs-ices Ludiques
EGBD États généraux de la bande dessinée
FNSAC-CGT – La CGT Spectacle
La Ligue des auteurs professionnels
La Source Aux Auteurs
SdS Syndicat des Scénaristes
S.E.L.F. Syndicat des écrivains de langue française
SMC Syndicat français de compositrices et compositeurs de musique contemporaine
SNAA-FO Syndicat National des Artistes-Auteurs Force Ouvrière
SNAP-CGT Syndicat National des Artistes Plasticien·nes CGT
SNP Syndicat National des Photographes
SNSP Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens
SRF Société des Réalisatrices et réalisateurs de Films
STAA CNT-SO Syndicat des Travailleur·euses Artistes-Auteur·ices CNT-SO
UNPI Union nationale des peintres-illustrateurs
USOPAVE Union des syndicats et organisations professionnelles des arts visuels et de l’écrit

Festival SIRENNES – RDV professionnel 21 mars 2025 – Rennes

Crédits : Illustration François Baranger
Charte Graphique : Patrice Guinche, université Rennes 2

 

Le Festival Sirennes et l’ Université Rennes 2 proposent, en partenariat avec Livre et lecture en Bretagne, une demi-journée destinée aux professionnelles et professionnels le vendredi 21 mars, de 13h30 à 17h.

🔎 Trois rendez-vous sont proposés :

✔️ un workshop : “Décrire la ville” (13h30 à 15h)
Comment la ville prend-elle forme dans un roman ? Et en quoi influence-t-elle la trame narrative ? Alors que la ville peuple les imaginaires et nourrit les récits contemporains, Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian inviteront les auteurs participants à interroger leur méthode pour créer un univers urbain et l’intégrer à leur récit.

✔️ une table-ronde “Littérature et écologie : écrire nos lendemains” (13h30 à 15h)
Avec nathalie georges (éditrice), Isabelle Amonou (autrice),Jean-Marc Ligny (écrivain) et Gaëlle Debeaux, universitaire.
La littérature dit notre rapport au monde, nous aide aussi à imaginer d’autres futurs, écrire de nouveaux récits. Quelle place occupe aujourd’hui les préoccupations écologiques dans la littérature contemporaine ? Comment auteurs, autrices, éditeurs, éditrices de littérature s’en emparent-ils ?

✔️ une table-ronde “IA : des métiers sous la menace” (15h15-à 17h)
avec Stéphanie Le Cam (directrice de la La Ligue des Auteurs Pros et vice-présidente du Conseil culturel de Bretagne), Laetitia Morfouace (doubleuse) et Patrick Dechesne (traducteur).
L’impact de l’intelligence artificielle générative sur l’économie créative est tangible. Artistes, auteurs, autrices, comment continuer à créer dans ce nouvel environnement ? quels impacts sur le cadre juridique de leurs pratiques professionnelles ?

 

 

Forum économique – Strasbourg 11 mars 2025

Actualité du monde du livre

le 11/03/2025

Le mardi 11 mars se tiendra le Forum économique “La redistribution de la valeur dans la chaîne du livre” dans l’Auditorium du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg.

Cette journée s’articulera autour des thématiques actuelles du monde du livre avec quatre tables rondes. Nos intervenants échangeront sur le prix unique du livre, sur le marché du livre d’occasion, sur les enjeux de la diffusion et de la distribution et enfin sur la rémunération des auteurs.

Dans un monde économique où les perspectives de croissance sans fin sont remises en question, la filière du livre doit-elle analyser son fonctionnement et les possibilités de mieux redistribuer la valeur, trouver de nouveaux mécanismes pour en créer.

De la création, de l’édition à la vente, en passant par la diffusion et la distribution, ce forum est l’occasion de débats entre tous les maillons de la chaîne du livre.

Programmation

10h / Allocution d’ouverture, par Pierre Marchant, auteur et président de la CIL.

10h30-11h / Table ronde 1 : Un vrai prix unique du livre ? En présence de Guillaume Husson (délégué général du Syndicat de la librairie française), un bibliothécaire, un libraire, et Geoffroy Pelletier (directeur de la Sofia).

11h30-12h30 / Table ronde 2 : Optimiser le marché du livre d’occasion, animée par Gilles Million (CIL), avec David Bres (libraire Tribulles – Canal BD), Patrice Locmant, (directeur général de la Société des gens de lettres, SGDL), Geoffroy Pelletier (directeur de la Sofia), Dominique Tourte, (directeur de la Fédération des éditions indépendantes, Fedei) et Sylvain Joly, Recyclivre.

14h-15h / Table ronde 3 : Des enjeux du côté de la diffusion et de la distribution ? Une rencontre modérée par Pierre Marchant, avec Patrice Locmant, Michel Thomas (gérant, Serendip) et Benoît Vaillant (président de Pollen et de la Clil).

15h15-16h30 / Table ronde 4 : Améliorer la rémunération des auteurs. Animée par Carole de Santis (Interbibly), accompagnée d’Olivier Bron (directeur des éditions 2042), Stéphanie Le Cam (directrice de la Ligue des auteurs professionnels), Grégory Jérôme (responsable formation continue et informations juridiques pour les artistes), Sylvie de Mathuisieulx (autrice et vice-Présidente de Littér’Al), et Patrice Locmant.

16h45-17h30 / Restitution – Clôture

 

Journée professionnelle – Livre et lecture en Bretagne

Rencontre interprofessionnelle “Les secondes vies du livre : l’occasion d’en parler” (10 mars 2025, Rennes)


photo Rencontre interprofessionnelle

Deux tables rondes et des ateliers pour interroger les enjeux du livre d’occasion aujourd’hui, du point de vue de la création, de la librairie, de l’édition, de la lecture publique et du lectorat. Une journée interprofessionnelle, qui s’inscrit dans les réflexions autour des questions écologiques et économiques de la filière.
Organisée par Livre et lecture en Bretagne, Mobilis – Pays de la Loire, Normandie Livre & Lecture, en partenariat avec Le Grand Cordel MJC.

Les professionnels et professionnelles du livre et de la lecture se questionnent sur le livre d’occasion, ses opportunités et ses problématiques, au moment où les lecteurs et les lectrices se tournent de plus en plus vers lui.
A partir de différents regards professionnels et différentes ressources notamment l’Etude sur le marché du livre d’occasion en France  (SOFIA  2023), la journée vise à mesurer et comprendre les multiples évolutions et anticiper de nouvelles pratiques.
Elle émane d’une coopération inter-structures du livre et de la lecture des régions Bretagne, Normandie et Pays de la Loire.

Au-delà de la question du livre d’occasion, cette journée vient interroger les vies du livre qui peuvent co-exister et s’entremêler après une première vie dans les points de vente ou de prêt.
Quels sont les circuits du livre (pour une meilleure circularité ?), quelle bibliodiversité dans cet essor de la seconde main, quelle place des bibliothèques, quels leviers d’inclusion sociale, quelles dynamiques interprofessionnelles, quelles évolutions des pratiques de lecture et d’achat, quelles rétributions de la création (auteurs, autrices, éditeurs, éditrices), ainsi que pour les libraires…

Autant de questions qui seront posées à travers deux tables-rondes et une série d’ateliers pour ouvrir et nourrir la réflexion.

Date : lundi 10 mars 2025, de 9h30 à 16h30

Lieu : Le Grand Cordel MJC, Rennes (accès métro b, arrêt “Joliot-Curie Chateaubriand”)

9h15 : accueil café

9h45 : Discours introductifs

10h-11h : table-ronde “Les devenirs du livre d’occasion”

modérée par Mathilde Rimaud, consultante associée du cabinet Axiales, professeure associée à l’Université de Poitiers ;
avec Fanny Valembois, Bureau des acclimatations et Bertrand Legrendre, professeur émérite à l’université Sorbonne Paris Nord et responsable scientifique de l’étude du Ministère de la Culture et de La Sofia sur le livre d’occasion

11h15-12h45 : table-ronde “Comment la filière s’adapte aux nouveaux usages ?”

modérée par Mathilde Rimaud, consultante associée du cabinet Axiales, professeure associée à l’Université de Poitiers
Avec Élise Feltgen, librairie Le temps qu’il fait (Bretagne), Dominique Rouet, directeur de la lecture publique et accès à la connaissance, Ville du Havre (Normandie), Sarah Hamon, maison d’édition La Cabane bleue (Pays de la Loire) et Ella Balaert, autrice et membre de la SGDL (Bretagne)

12h45-14h : Déjeuner libre

14h-15h45 : ateliers prospectifs

Atelier 1 : Mettre en place une offre d’occasion dans une librairie généraliste

Par Mathilde Rimaud, consultante associée du cabinet Axiales, professeure associée à l’Université de Poitiers

Vous souhaitez développer une offre en occasion dans votre lieu de vente ou l’avez déjà testé ? Cet atelier pratique permettra de revisiter votre projet en abordant des questions de stratégie commerciale, de marchandisation, de fidélisation, de gestion des stocks et de rentabilité.

Atelier 2 : Créer des espaces de coopération pour penser la circularité des livres

Par Fanny Valembois, Bureau des acclimatations

Livre d’occasion, prêt, dons, livres soldés, sauvés du pilon : les vies du livre se diversifient. C’est une bonne nouvelle pour l’environnement, mais cela pose de nombreuses questions et des défis qui ne pourront être relevés que collectivement. Cet atelier proposera d’imaginer ensemble des espaces où la coopération peut être mise à l’œuvre.

Atelier 3 : Rémunérer la création sur le livre d’occasion ?

Par Stéphanie Le Cam, Maitre de conférences en droit à l’Université Rennes 2 et directrice de la Ligue des auteurs professionnels

La seconde vie des livres, en plein essor, soulève beaucoup de questions pour les auteurs et autrices.
Cet atelier explorera les obstacles juridiques qui ne permettent pas actuellement de rémunération, ni pour les auteurs et les autrices, ni pour leurs maisons d’édition. Il s’agira de proposer des pistes de réflexion pratiques pour préserver la création, tout en valorisant la circulation des livres et l’accès du public à la lecture. À partir des expériences et idées des participants et participantes, nous tenterons de tracer ensemble des pistes concrètes pour concilier ces objectifs.

Atelier 4 : Comment penser et imaginer la bibliodiversité au travers du livre d’occasion ?

Par Mélanie Cronier, chargée de projet écologie du livre et de la lecture à Mobilis avec la participation de Benjamin Duquenne pour Chouette coop et Bruno Foligné pour Abraxas-Libris

La bibliodiversité est un concept propre au monde du livre et de la lecture, il permet de proposer une pluralité d’ouvrages émanant de maisons d’édition ou d’auteur et autrices parfois peu représentés. Le livre d’occasion et ses canaux de distribution sont aussi concernés par cette question. Toutefois, le sujet est encore peu traité puisque le système de revente du livre diffère de celui du neuf. Cet atelier aura pour but d’ouvrir la discussion, de partager les témoignages de deux librairies d’occasion afin d’imaginer de nouveaux maillages pour que l’offre de livres d’occasion puisse répondre à tout type de public.

Atelier 5 : Bibliothèque et seconde main : achat et don

L’entrée de la seconde vie des livres en bibliothèque est double, elle concerne les achats de livre mais aussi l’après désherbage. L’occasion arrive aussi dans les bibliothèques avec la question de l’ameublement. Mais quelles sont les marges de manœuvres d’une structure publique pour travailler la question de l’occasion du mobilier et des livres ? Comment donner une nouvelle vie aux livres après désherbage ? Autant de question qui seront questionnées en groupe.

16h-16h30 : restitution & conclusion

>> INSCRIPTIONS

>> Propositions de co-voiturage pour l’évènement

Célia Penfornis
Chargée de l’éducation artistique et culturelle et coordinatrice Enjeux sociétaux et environnementaux
celia.penfornis@livrelecturebretagne.fr
07 55 61 32 04

Rdv à Sciences-Po Lille le 5 mars !

 

🗓️ Le 5 mars 2025
⏱️ de 9h à 13h (9h accueil café)
📍 à Sciences Po- Lille, 9 Rue Auguste Angellier, 59000 Lille – Amphithéâtre 129 « Germaine Tillion »

➡️ Statut artiste-auteur·rice en question, pour une amélioration des conditions de travail et de rémunération : enjeux, luttes et perspectives.

Cette table ronde organisée par la malterie arts visuels réunira :
▪️Stéphanie Le Cam, directrice générale de la Ligue et maitre de conférences de droit privé, Université Rennes 2.
▪️Emmanuel Simon, artiste plasticien, membre de laBuse et du syndicat STAACNTSO.
▪️Mael·le du syndicat Massicot, fédération syndicale des étudiant·es, collectifs, associations et syndicats en écoles de création.
▪️Théo-Mario Coppola, curateurx et écrivainx d’art, membre du CAAP (Comité Pluridisciplinaire des artistes-auteurs et des artistes-autrices).
▪️Camille TRIQUET, responsable information-ressource à la Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiennes et plasticiens / Fraap.
▪️le Collectif des travailleur·euses de l’art 59, composé de l’artiste Wilfried Dsainbayonne, Pierre Girard, Anthony Huchette, Ludivine Large-Bessette, Anne Muller et Clio Simon.
▪️Thiphanie Blanc, enseignante, éditrice, critique d’art et coordinatrice de la FAP – Fédération des Arts Plastiques – Belgique.
▪️Elisabeth Bérard de la malterie arts visuels visuels.

👉 Cette rencontre vise à informer les artistes-auteur·ices, intermittents du spectacle, professionnels de la culture et du droit, sur les actualités liées au statut « artiste auteur·ice » et sur l’importance de porter une voix collective en se fédérant, en s’alliant, dans l’intention de protéger l’ensemble d’un écosystème fragile, de faire valoir nos droits en tant que travailleur·euses.

Communiqué : maintien des seuils spécifiques de TVA

La décision brutale et unilatérale du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25000 € – «suspendue» … jusqu’à la date d’application initialement prévue (1er mars) – met en péril des milliers d’entreprises individuelles. Elle aurait notamment des répercussions graves sur le secteur de l’art et de la culture. La création artistique est dissociée d’un revenu immédiat et proportionnel au temps de travail. Le travail des artistes-auteurs et autrices est de créer des oeuvres, mais ce n’est qu’une fois l’oeuvre achevée, qu’ils·elles pourront être amené·es à percevoir des revenus d’artiste-auteur, via la vente ou l’exploitation de l’oeuvre en aval.

L’absence, très spécifique, de corrélation entre travail et revenu, se conjugue avec une forte imprévisibilité et irrégularité des revenus de la création artistique. À cette précarité économique particulière des métiers de la création doit répondre une protection socio-économique adaptée : leurs seuils spécifiques de TVA en font partie.

D’autant que, le plus souvent, les artistes-auteurs et autrices ne peuvent pas répercuter la TVA sur les prix payés par leurs collectionneurs, leurs diffuseurs ou leurs éventuels commanditaires. De plus, leurs partenaires économiques publics ou associatifs ne récupèrent pas la TVA et ont des budgets contraints, notamment les collectivités territoriales. Le montant de TVA facturé viendrait donc le plus souvent en déduction de leur propre rémunération. Alors que parmi les travailleur·ses non-salarié·es, les artistes-auteurs et autrices sont déjà les plus précaires.

La remise en cause de leurs seuils spécifiques de TVA engendrerait également pour une majorité, une complexification de leurs démarches administratives alors que les artistes-auteurs et autrices souffrent déjà d’une maltraitance administrative, en raison d’une méconnaissance des dispositions qui les concernent par la plupart de leurs interlocuteurs.

Le ministère des finances n’ignore pas que les artistes-auteurs et autrices paient déjà de la TVA dès le premier euro sur leurs droits d’auteurs versés par les éditeurs, les producteurs et les organismes de gestion collective (prélèvement à la source sans déduction possible de la TVA sur leurs dépenses).

Envisager d’augmenter encore les recettes de l’État au détriment des créateurs et des créatrices serait une injustice et un mauvais calcul, tant pour le maintien que pour le développement de la création artistique en France. C’est pourquoi les représentants des artistes-auteurs et autrices demandent expressément le maintien de leurs seuils spécifiques de TVA, tels que prévus au II de l’article 293B du code des impôts actuellement en vigueur.

Signataires

• adaBD Association des auteur.ice.s de bande dessinée
• AFD Alliance France design
• ATAA Association des traducteurs adaptateurs de l’audiovisuel
• ATLF Association des traducteurs littéraires de France
• Backstory l’Association
• CAAP Comité pluridisciplinaire de artistes-auteurs et autrices
• Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
• EGBD Etats Généraux de la bande-dessinée
• La Ligue des Auteurs Professionnels
• La Source Aux Auteurs
• SdS Syndicat des Scénaristes
• SELF Syndicat des écrivains langue française
• SMC Syndicat des compositrices et compositeurs de musique
contemporaine
• SNAA-FO Syndicat National des Artistes-Auteurs Force Ouvrière
• SNAP-CGT Syndicat National des Artistes Plasticien·nes CGT
• SNP Syndicat National des Photographes
• SNSP Syndicat national des sculpteurs et des plasticiens
• STAA CNT-SO Syndicat des Travailleur·euses Artistes-Auteur·ices CNT-SO
• UNPI Union Nationale des peintres-illustrateurs
• USOPAVE Union des syndicats et organisations professionnelles des arts visuels et de l’écrit

Nous soutenons le contre-sommet de l’IA

En parallèle du sommet international sur l’intelligence artificielle organisé aujourd’hui et demain au Grand Palais par la présidence de la République, réunissant acteurs de la Tech et chefs d’État, le théâtre de la Concorde accueillera cet après-midi, à quelques encablures, le contre-sommet de l’IA : « Pour un humanisme de notre temps ».

Conçu par le philosophe des technologies numériques Éric Sadin, et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, ce contre-sommet propose d’ouvrir sérieusement le débat démocratique à plusieurs secteurs concernés, et de témoigner des effets concrets de la généralisation des systèmes d’IA sur la société, les humains, leurs existences et leur travail.

Articulé autour de sept thèmes : environnement, éducation, services publics, écriture, information, image et voix, ce contre-sommet donnera enfin la parole à des représentant·es de diverses organisations et à des personnalités issues de la société civile.

À rebours du sommet technolutionniste promouvant sans réflexion critique cette technologie de contrôle et de production aux graves conséquences socio-environnementales, nous proposons aux côtés du SNJ une alternative humaniste, résolument opposée au pillage des œuvres, à la précarisation des travailleur·euses, à l’appauvrissement culturel, et aux logiques purement industrielles et financières à l’origine de l’algorithmisation de nos sociétés.

Les artistes-auteur·ices étant aujourd’hui en première ligne, nos organisations seront pleinement engagées dans ce contre-sommet, aux côtés de celles et ceux qui refusent de voir l’avenir de la culture et de la société dicté par de pures logiques mercantilistes au détriment de notre humanité.

 

Liste des signataires :

  • Alliance France Design
  • ATAA Association des Traducteurs Adaptateurs de l’Audiovisuel
  • ATLAS Association pour la promotion de la traduction littéraire
  • ATLF Association des Traducteurs Littéraires de France
  • Backstory l’Association
  • CAAP comité pluridisciplinaire des artistes-auteurs et autrices
  • Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
  • CIL Charte des Illustrateur-ices Ludiques
  • Collectif En Chair et en Os – pour une traduction humaine
  • Etats généraux de la Bande-dessinée
  • Ligue des auteurs professionnels
  • SAJ Société des Auteurs de Jeux
  • SMC Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine
  • SdS Syndicat des Scénaristes
  • S.E.L.F. Syndicat des Écrivains de Langue Française
  • Syndicat National des Photographes
  • Snap CGT
  • SNSP Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens
  • UNPI Union Nationale des Peintres-Illustrateurs

Part collective du Pass Culture : la Charte alerte !

La Ligue s’associe à la Charte des auteurs illustrateurs jeunesse pour contester fermement la drastique réduction de la part collective du Pass Culture et la brutalité avec laquelle celle-ci a été opérée et mise en place via le ministère et les rectorats.

Si le coup d’arrêt au financement des actions d’éducation artistique et culturelle va impacter des milliers de nos adhérent•es, artistes-auteur•ices du livre en particulier, elle va surtout priver des centaines de milliers d’élèves, à travers toute la France, de rencontres, de lectures, d’ateliers d’écriture et d’expression de soi qui auraient permis d’incarner la littérature dans ce qu’elle a de plus vivant et contemporain.

Par cette action, le gouvernement sous prétexte de faire des économies prive les jeunes esprits de l’accès direct à l’expression artistique et à la liberté de penser.

La Charte prend acte du gel brutal du budget de la part collective du pass Culture de fin janvier à fin juin 2025, et de la manière inappropriée avec laquelle l’information est parvenue aux autrices et auteurs.

Les établissements scolaires ont reçu, jeudi 30 janvier après-midi un email, émanant de leur académie, concernant la part collective du pass Culture. L’objectif était de prévenir l’équipe enseignante que le budget sera plafonné à 50 millions d’euros jusque fin juin et que 40 millions avaient d’ores et déjà été engagés (dans des rencontres déjà réalisées ou réservées et validées par les établissements scolaires).

Pour rappel, le budget global de 2025 est de 72 millions d’euros alors qu’il était de 97 millions d’euros en 2024. Par conséquent, les enseignant·es ont demandé aux autrices et aux auteurs de déposer au plus vite, sur Adage, l’offre correspondant au projet qu’ils et elles étaient en train de construire ensemble.

Les auteur·ices se sont donc, une nouvelle fois, mobilisé·es dans l’urgence, pour tenter de déposer leurs offres et essayer de sauver une partie de leurs interventions et de leurs revenus. En outre, l’intervention de l’auteur·ice devait être complétée par celle du·de la référent·e culture et le·la chef·fe d’établissement… Autant d’étapes qui rendaient la validation d’une offre incertaine voire miraculeuse.

En moins de 24 heures, Adage était totalement saturée avant d’être définitivement fermée. Le plafond des dépenses était atteint et les réservations suspendues. Les propositions en attente seront automatiquement annulées.
Que dire de cette méthode irrespectueuse des artistes, des établissements scolaires et des élèves ?

Le pass Culture et les académies scolaires confirment qu’il restera 22 millions d’euros pour la période de septembre à décembre 2025 et que le dépôt des offres sera à nouveau disponible en septembre.

Cette décision, brutale et révoltante, intervient dans un contexte d’instabilité politique et de blocage du vote du budget 2025. La Culture n’est pas épargnée. La Charte alerte régulièrement les pouvoirs publics des conséquences désastreuses des coupes budgétaires publiques sur la population des artistes-auteurs et autrices déjà fortement précarisée. La part des revenus artistiques accessoires est une variante importante dans leur rémunération globale. Ce gel les en coupe directement.

Face à cette précarité alarmante, la Charte, avec d’autres organisations syndicales, porte auprès des pouvoirs publics et du législateur des propositions d’amélioration sociale comme l’instauration d’un revenu de remplacement pour les artistes-auteurs et autrices temporairement privés de ressources, et l’annulation de la réforme sur la conditionnalité du RSA. La dynamique collective et militante auprès des représentant·es politiques reste un outil nécessaire à la négociation de conquis sociaux. On compte sur vous pour alerter vos député·es et sénateur·ices.

La Charte reste en alerte et communiquera lorsqu’elle aura d’autres informations à apporter.