Sécurité sociale : tout se joue aujourd’hui !

Demain ou après-demain, l’article 5 sera voté à l’Assemblée nationale.

On vous explique comment agir en une minute, top chrono.

Après deux semaines de rendez-vous, de travail juridique et d’interpellations… nos amendements seront portés demain au vote de l’Assemblée Nationale.

Le vote qui s’annonce sera historique.

Vos interpellations fonctionnent. Oui, vous avez bien lu : nous pouvons bloquer les régressions, mais aussi obtenir des avancées sociales majeures.

ce qui sera mis au vote :

  • Reconnaissance de la qualité de travailleurs
  • Clarification des partenaires sociaux
  • Accès à la démocratie sociale et aux élections professionnelles
  • Rétablissement des commissions d’affiliation et d’action sociale
  • Instauration d’une action sanitaire
  • Refus de la dématérialisation obligatoire
  • Simplification de la circulaire de rachat de cotisations

Mais attention : les 24 prochaines heures seront décisives.

C’est à vous de jouer

Rendez-vous sur notre plateforme d’interpellation

Saisissez vos coordonnées : le site trouvera automatiquement votre parlementaire.

Un mail rédigé par nos équipes est prêt : personnalisez-le en vous présentant et en précisant votre métier créatif.

Nous voulons :

  • la reconnaissance du scandale AGESSA,
  • la démocratie sociale,
  • une représentativité légitime,
  • la fin des bricolages,
  • une gouvernance réelle,
  • et l’application du droit commun en matière de protection sociale.

Plus que 24 heures… on peut le faire !

 

 

Signez la Tribune : Pour une véritable sécurité sociale des artistes-auteurs et autrices

Imaginez que votre sécurité sociale dépende d’une simple association loi 1901.
Que vos représentants soient désignés par le ministère de la Culture, sans élection, sans mandat démocratique.

Que pendant 40 ans, cette association ait failli à sa mission lésant plus de 200 000 personnes.

Et que cette association soit simplement rebaptisée, et puisse utiliser des fonds publics pour vous attaquer en justice quand vous obtenez réparation de ses fautes.

C’est pourtant la réalité vécue par 400 000 artistes-auteurs en France.

Depuis cinquante ans, l’ex-AGESSA — devenue SSAA — cumule les défaillances structurelles : comptes non certifiés, retraites non validées, affiliations perdues, données non transmises, gouvernance opaque et dépenses injustifiables.

En 1988 déjà, la Cour des comptes condamnait l’agent comptable de l’AGESSA pour irrégularités dans la gestion des fonds recouvrés. En 2013, une mission IGAS/IGAC pointait ses dysfonctionnements graves ; en 2020, le rapport Racine révélait : « Plus de 190000 personnes n’ont jamais été prélevées de cotisations vieillesse depuis la création du régime en 1975, alors que le contraire leur était indiqué. »

Ces décennies de défaillances ont conduit à un basculement précipité à l’Urssaf en 2019 pour le recouvrement des cotisations. Pourtant, l’AGESSA est toujours là, avec un nouveau nom « SSAA » et un élargissement de son périmètre aux arts graphiques et plastiques. Son directeur a même bénéficié d’un parachute doré de 300 000 euros.

Le rapport de la cour des comptes 2025 est sans appel : il faut retirer l’agrément à la SSAA.

Le temps est venu de doter enfin les artistes-auteurs d’un conseil qui pilote effectivement leur régime social

Malgré ce constat, le ministère de la Culture choisit encore et toujours la voie du déni. Il préconise de “transformer” la SSAA, c’est-à-dire de conserver une association bancale en lui ajoutant quelques rustines. C’est ce que prévoit le PLFSS 2026.

La SSAA n’est ni une caisse, ni un organisme de sécurité sociale. C’est un faux-semblant sous forme associative dénué de pouvoir décisionnaire et financé sur fonds publics.

Toutes les autres professions disposent d’organismes légitimes fondés sur le code de la sécurité sociale

Les artistes-auteurs, eux, sont les seuls travailleurs français dont la protection sociale dépend d’une association privée cooptée par le gouvernement.

Une aberration institutionnelle et une violation du principe fondateur posé par Ambroise Croizat : “La Sécurité sociale doit être administrée par les bénéficiaires eux-mêmes.”

Nous, artistes-auteurs, ne demandons pas de privilèges.
Nous demandons simplement le respect du droit commun pour notre protection sociale.

  • La création d’un Conseil de protection sociale des artistes-auteurs, inscrit dans le Code de la Sécurité sociale,
  • Des représentants élus par les artistes-auteurs, et non désignés par le gouvernement,
  • Des missions claires : suivi qualité des services (Urssaf, CNAV, CPAM), médiation, action sociale, prévention santé, réparation des préjudices,
  • Une gouvernance décisionnaire transparente exclusivement composée des partenaires sociaux : les syndicats et organisations professionnelles des artistes-auteurs et des diffuseurs.

Ce Conseil doit être une véritable structure commune, où les créateurs et créatrices participent réellement au pilotage de leur protection sociale.

Le statu quo n’est plus tenable.
Les bricolages institutionnels ont duré trop longtemps, et les effets sont connus : scandales sociaux, gestion défaillante, inégalités de traitement, défiance.


Chaque jour qui passe sans créer un véritable conseil de la protection sociale des artistes-auteurs, ni retirer l’agrément de la SSAA, est une faute politique et sociale.

Ce qui se joue ici dépasse le seul cas des artistes-auteurs : c’est une question de justice et de dignité.


Une société qui ne garantit pas à ses créateurs et créatrices une sécurité sociale digne de ce nom abîme sa culture autant que sa démocratie.

Il est temps de tourner la page de la SSAA alias l’AGESSA et d’ouvrir celle d’une véritable protection sociale des artistes-auteurs.

Parce qu’il n’y a pas de création libre sans droits sociaux effectifs.

 

La Tribune a été publiée dans Libération le 23 octobre, mais vous pouvez encore la signer ici dans ce document partagé

COMMUNIQUE INTERSYNDICAL AA – 27 OCTOBRE 2025

Une nouvelle trahison se prépare pour les artistes-auteurs et autrices
dans le PLFSS 2026

Les artistes-auteurs et autrices découvrent avec consternation les dispositions les concernant à l’article 5 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026.

Parallèlement, le ministère de la Culture et le ministère du Travail se “félicitent” publiquement du projet de “transformation” de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (SSAA, ex-AGESSA) dans un communiqué de presse, avant même que les parlementaires ne se prononcent… Un projet qui, sous couvert de réforme, entérine le maintien d’un modèle défaillant, opaque et disqualifié.

Un modèle en faillite, maintenu… contre l’avis de la Cour des comptes

Rappelons que la Cour des comptes, dans son rapport public de juillet 2025, a recommandé le retrait d’agrément de la SSAA, pointant :

  • Des dépenses injustifiées (dont un loyer de 642 000 € par an pour un siège quasi vide)
  • Des indemnités de départ de 300 000 € versées à la direction malgré ses fautes documentées dans le scandale Agessa
  • Un système informatique obsolète et coûteux
  • Une gouvernance contraire aux principes démocratiques.

Ces dérives s’inscrivent dans la continuité du scandale AGESSA, qui a privé des générations d’artistes-auteurs de leurs droits à la retraite.

Pourtant, plutôt que de corriger enfin ces graves défaillances, le PLFSS 2026 prévoit de maintenir la SSAA en tant qu’association loi 1901, sans élection démocratique et financée sur le budget de la sécurité sociale. Il est à noter qu’en l’état, la SSAA (ex AGESSA) attaque en justice en appel les artistes-auteurs qui obtiennent sa condamnation pour les préjudices relevant de sa responsabilité en matière de retraite, et ce avec l’argent de la sécurité sociale. Dans le PLFSS, est prévue une simple association caritative au lieu d’un conseil de la protection sociale, comme en disposent tous les autres travailleurs en France, et comme le demandent expressément la grande majorité des organisations syndicales et professionnelles des artistes-auteurs et autrices.

NB : les seules organisations d’artistes-auteurs qui soutiennent le maintien de la SSAA ex-AGESSA sont des membres fondateurs de l’AGESSA et/ou des organisations financées par les OGC fondateurs de l’AGESSA (SACEM et SACD)…

Atteinte au droit syndical et déni démocratique

Le texte prévoit le “rétablissement” des organismes de gestion collective (OGC) dans le conseil d’administration, alors que ces derniers n’ont jamais eu voix délibérative dans les conseils d’administration du régime de sécurité sociale des artistes-auteurs (ni à la SSAA, ni à l’AGESSA, ni à la MDA). Le conseil d’État a censuré leur présence quand le ministère de la culture avait tenté de les introduire par décret en violation de la loi. Introduire les OGC porterait atteinte au droit syndical des artistes-auteurs et au dialogue social.

Le projet du gouvernement dans le PLFSS 2026, loin d’être une amélioration, contient au contraire de nombreuses régressions sociales au préjudice des artistes-auteurs et autrices.

Il trahit les principes de transparence et d’indépendance que le ministère prétend défendre. Il témoigne d’un mépris du dialogue social et du droit à la protection sociale des artistes-auteurs et autrices.

Ce que demandent les artistes-auteurs

26 organisations professionnelles réclament la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs (CPSAA), organisme de droit commun : élu démocratiquement, doté d’une personnalité morale, et redevable devant les artistes-auteurs et autrices eux-mêmes. Des créateurs et créatrices de tous corps de métiers se mobilisent également à travers une pétition.

Cette proposition est la seule conforme au droit commun de la Sécurité sociale, il s‘inspire du CPSTI (Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants).

Nous appelons les parlementaires à mettre fin à cette mascarade, symbole d’un immobilisme qui retarde encore l’émergence d’une véritable protection sociale pour les artistes-auteurs et autrices, attendue depuis plus de 50 ans.

Le maintien de la SSAA, sous couvert de transformation, reviendrait à institutionnaliser l’échec et à prolonger un système de cooptation opaque.

Nous appelons ardemment la Commission des affaires sociales et les parlementaires à amender l’article 5 du PLFSS 2026 pour inscrire la création du Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs dans le code de la sécurité sociale.

Les artistes-auteurs méritent enfin une protection sociale à la hauteur de leur contribution à la société.

 

Liste des organisations signataires :

  • adaBD – Association des auteur·ices de bande dessinée
  • Alliance France Design
  • ATAA – Association des traducteurs/adaptateurs de l’audiovisuel
  • ATESS – Association pour la traduction en sciences sociales
  • ATLF – Association des traducteurs littéraires de France
  • Backstory l’Association
  • CAAP Comité pluridisciplinaire des artistes-auteurs et autrices
  • CGT Spectacle (FNSAC CGT)
  • Central Vapeur
  • La CIL (Charte des Illustrateur-ices Ludiques)
  • EGBD – États généraux de la bande dessinée
  • La Ligue des auteurs professionnels
  • Le Septième Scénar’ , association de scénaristes en Auvergne Rhône-Alpes
  • S.E.L.F. – Syndicat des écrivains de langue française
  • SdS – Syndicat des Scénaristes
  • SMC – Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine
  • SNP – Syndicat national des photographes
  • SNAA-FO – Syndicat National des Artistes Auteurs Force Ouvrière
  • SNAP-CGT – Syndicat National des Artistes Plasticien·nes CGT
  • SNMS-CGT Syndicat national des metteuses et metteurs en scène
  • SNJ-CGT – Syndicat National des Journalistes CGT
  • SNSP – Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens
  • STAA CNT-SO – Syndicat des Travailleur·euses Artistes-Auteur·ices CNT-SO
  • SRF – Société des Réalisatrices et réalisateurs de Films
  • UNPI – Union Nationale des peintres illustrateurs
  • USOPAVE – Union des Syndicats et Organisations professionnelles des Arts Visuels et de l’Écrit

 

DERNIERS JOURS POUR RÉPONDRE A L’ENQUÊTE EGBD

Auteurs, autrices, plus vous participerez, plus vous serez entendus ! Participer à l’enquête permet de dresser un état des lieux précis de la profession, dix ans après les premiers États généraux de la Bande dessinée. C’est l’occasion pour les auteur·ices de rendre visibles leurs conditions de travail et de faire entendre leur voix sur les évolutions vécues. Les résultats de l’enquête serviront à défendre une meilleure protection économique, sociale et juridique du métier d’auteur·ice.

Programme Quai des Bulles – 24 et 25 octobre 2025

À l’occasion du festival de bande dessinée @quaidesbulles.bd, la Ligue s’associe à la SAIF et aux @etatsgenerauxbd pour vous proposer des rencontres professionnelles.

Les deux rencontres porteront sur des enjeux d’actualité :

✦ 𝗩𝗘𝗡𝗗𝗥𝗘𝗗𝗜 𝟮𝟰 𝗢𝗖𝗧𝗢𝗕𝗥𝗘 À 𝟭𝟰𝗛 : 𝗟’𝗔𝗨𝗧𝗢𝗥𝗔𝗧 𝗘𝗧 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗡𝗧𝗜𝗡𝗨𝗜𝗧É 𝗗𝗘 𝗥𝗘𝗩𝗘𝗡𝗨𝗦
𝘓𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘫𝘦𝘶𝘹 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘰𝘴𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭𝘰𝘪 𝘷𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵 à 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘳𝘵𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴-𝘢𝘶𝘵𝘦𝘶𝘳·𝘪𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘳é𝘤𝘢𝘳𝘪𝘵é 𝘦𝘯𝘥é𝘮𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘦𝘯 𝘰𝘶𝘷𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘯𝘰𝘴 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘴 à 𝘭’𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘤𝘩ô𝘮𝘢𝘨𝘦.

Avec :
• Samantha Bailly, artiste-autrice, fondatrice de la Ligue et administratrice de la Charte.
• Guillaume Lanneau, artiste-auteur, président de la SAIF et membre de la commission exécutive du SNAP-CGT.
• Stéphanie Le Cam, maitre de conférences (droit d’auteur), Université Rennes 2, et directrice de la Ligue.

✦ 𝗦𝗔𝗠𝗘𝗗𝗜 𝟮𝟱 𝗢𝗖𝗧𝗢𝗕𝗥𝗘 À 𝟭𝟰𝗛 : 𝗜𝗡𝗧𝗘𝗟𝗟𝗜𝗚𝗘𝗡𝗖𝗘 𝗔𝗥𝗧𝗜𝗙𝗜𝗖𝗜𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗚É𝗡É𝗥𝗔𝗧𝗜𝗩𝗘
𝘘𝘶𝘦𝘭 𝘧𝘪𝘭𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘦𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘳𝘵𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴-𝘢𝘶𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘵 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘪𝘤𝘦𝘴 ? 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘢𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘯𝘰𝘴 𝘮é𝘵𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘳é𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 ?

Avec :
• Yann Basire, directeur général du CEIPI
• Eglantine de Boissieu, directrice générale de la SAIF (à partir de janvier 2026)
• Frédéric Maupomé, artiste-auteur, président d’honneur de la Ligue

✦ 𝗜𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 :
📍 Bateau bar, salle du pont supérieur, Bassin Duguay Trouin, Saint-Malo
🎟️ Accessible sur accréditation
🎧 Ces rencontres seront à réécouter sur @r2pi_podcast, produit par le CEIPI, à retrouver sur les différentes plateformes d’écoute

WEBINAIRE LIVR’EST 20 octobre 2025 – IA et monde du livre

La place de l’intelligence artificielle grandit de jour en jour dans notre quotidien et cette croissance rebat les cartes, notamment dans le monde professionnel. Des représentants de la Ligue des auteurs professionnels et de l’Association des traducteurs littéraires de France, ainsi qu’une libraire, viendront parler de l’impact de ce nouvel outil sur leur travail et des perspectives d’avenir qu’il dessine pour les métiers du livre.

Animé par :

  • Frédéric Maupomé, Président d’honneur de la Ligue des auteurs professionnels
  • Stéphanie Le Cam, Directrice générale de la Ligue des auteurs professionnels
  • Samuel Sfez, Président de l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF)
  • Kim Leuzinger, libraire chez 47° Nord, à Mulhouse.

 

Lien de connexion : https://us02web.zoom.us/j/83223304370

AMCEIPI : Droit, cinéma et audiovisuel, 16 octobre 2025

 

 

Directrice de la Ligue, Stéphanie Le Cam était invitée à d’ouvrir le colloque organisé par l’association AM CEIPI sur le thème La propriété intellectuelle face aux enjeux contemporains du cinéma et de l’audiovisuel aux côtés de Yann Basire, directeur général du Centre d’Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle – CEIPI.

Y intervenaient également isabelle marinone l Isabelle Moine-Dupuis l Alain Moreau l Hubert Tilliet l Nicolas Mazars l Gautier KAUFMAN l christophe PASCAL l Jean-François Cornu l PIERRE ALAIN de GARRIGUES ( PADG l Romain Protat l Jérôme Sujkowski l Denis Goulette l Marc Le Roy

Merci aux étudiants de l’AMCEIPI de leur invitation !

 

Fête de la science : IA et métiers de la création

Dans le cadre de la Fête de la Science, la directrice générale de la Ligue, Stéphanie LE CAM, était aux côtés d’Alexandra FRESSE-ELIAZORD, autrice ; de Xavier PERSON, directeur de l’agence régionale Livre et lecture en Bretagne ; de Romain CHAMPALAUNE, de Films en Bretagne ; et de Samule ARNOUX, directeur de l’association Electroni[k], dans la table-ronde « Intelligence artificielle et métiers de la création ».

Cet événement est organisé par le Service culturel de l’Université Rennes 2, en partenariat avec l’Institut des Sciences Sociales du Travail de l’Ouest (Université Rennes 2).

Merci à Sarah Petitpas Dessaint, responsable du Service culturel, et à son équipe, pour cette invitation !

Pétition : un vrai Conseil de protection sociale, pas la SSAA

Le problème

Pendant plus de quarante ans, l’Agessa, organisme chargé de collecter les cotisations sociales des artistes-auteurs, a failli à sa mission, en violation du code de la Sécurité sociale.

En 2020, le rapport Racine révélait : « Plus de 190 000 personnes n’ont jamais été prélevées de cotisations vieillesse depuis la création du régime en 1975, alors que le contraire leur était indiqué. »

Résultat : des carrières entières sacrifiées, des droits sociaux bafoués, et un dispositif de rachat des trimestres manquants largement inefficace (moins de 1 % utilisé).

Cet organisme n’a pas disparu : il a simplement changé de nom pour devenir la SSAA (Sécurité sociale des artistes-auteurs). Or, selon le rapport de la Cour des comptes de 2025, sa gestion reste catastrophique. La cour des comptes conclut sans ambiguïté : « l’agrément de la SSAA devrait en conséquence être retiré ».

Malgré cela, le conseil d’administration du 16 septembre 2025 a voté le maintien de l’agrément et la suppression prochaine de la commission d’action sociale, pourtant essentielle pour l’aide à la sur-cotisation et l’aide au rachat des cotisations retraite prescrites.

Pendant ce temps, des artistes-auteurs doivent saisir la justice pour obtenir réparation, comme Jean-Marie Le Clézio, prix Nobel de littérature, qui a obtenu la condamnation de l’organisme.

Pire encore : la SSAA, sous la signature de son président, poursuit en justice les artistes-auteurs qui lui demandent réparation des préjudices causés en matière de retraite.

Les artistes-auteurs demeurent privés d’une représentation réelle dans la gestion de leur protection sociale, aucune élection professionnelle n’ayant été mise en place malgré les recommandations.

Nos demandes

  • Le retrait de l’agrément ministériel à la SSAA ;
  • L’instauration, via le prochain PLFSS, d’un véritable Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs, doté d’une personnalité morale ayant pour catégorie juridique « Régime général de la Sécurité Sociale (Organisme privé spécialisé – Organisme gérant un régime de protection sociale obligatoire) »
  • La garantie, par le ministère de la Santé et l’Urssaf Caisse Nationale, de la continuité de l’action sociale et du maintien de la commission d’action sociale.

Organisations professionnelles d’artistes-auteurs et autrices signataires :

  • AdaBD (Association des auteur·ices de bande dessinée)
  • AFD (Alliance France Design)
  • ATLF (Association des traducteurs littéraires de France)
  • Backstory l’Association
  • CAAP (Comité Pluridisciplinaire des Artistes-auteurs et autrices)
  • Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
  • CIL (Charte des Ilustrateurices Ludiques)
  • EGBD (États Généraux de la Bande Dessinée)
  • FNSAC-CGT (la CGT Spectacle)
  • La Ligue des auteurs professionnels
  • La Ligue de l’imaginaire
  • La Source Aux Auteurs
  • SdS (Syndicat des Scénaristes)
  • SELF (Syndicat des Écrivains de Langue Française)
  • SMC (Syndicat français de compositrices et compositeurs de musique contemporaine)SNAA-FO (Syndicat National des Artistes Auteurs Force Ouvrière)
  • SNAP-CGT (Syndicat National des Artistes Plasticien·nes CGT)
  • SNP (Syndicat national des Photographes)
  • SNSP (Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens)
  • STAA CNT-SO (Syndicat des Travailleur·euses Artistes Auteur·ices)
  • UNPI (Union Nationale des Peintres-Illustrateurs)
  • USOPAVE (Union des Syndicats et Organisations Professionnelles des Arts Visuels et de l’Ecrit)

Premiers artistes-auteurs et autrices signataires :

  • Barbara Abel
  • Samantha Bailly
  • Olivier Bal
  • Jean-Luc Bizien
  • Michel Bussi
  • Mireille Calmel
  • Maxime Chattam
  • Mona Chollet
  • Olivier Descosse
  • Sandrine Destombes
  • Sébastien Drouin
  • Éric Giacometti
  • David S. Khara
  • Alexis Laipsker
  • Nicolas Lebel
  • Mathias Malzieu
  • Bernard Minier
  • Olivier Norek
  • Jacques Ravenne
  • Cédric Sire
  • Nicolas Tackian
  • Franck Thilliez
  • Bernard Werber
  • Erik Wietzel

À votre tour de signer !

Continuité de revenus AA : Interpelle tes élu.es !

En octobre 2024, le projet de loi « Continuité de revenus » vise à mettre en place un filet de sécurité pour les artistes-auteurices : une allocation de remplacement en cas de creux d’activité !

Et ce projet de loi est vital pour de nombreux artistes et auteurices françaises. Et qu’est ce qu’on en a besoin! Depuis l’année dernières nos revenus n’ont jamais été aussi irréguliers, précaires, imprévisibles.

Mais qu’est-ce que la « Continuité de revenus » ? Pourquoi c’est vital pour les créateur•ices ? Qui financerait ce projet ?

Déjà 20 000 artistes-auteurs et autrices ont signé pour soutenir cette avancée sociale.

Et comment vous vous pouvez agir ?
– Interpellez vos député•es
– Signez et partagez la pétition
– Faites circuler l’info autour de vous

Pour vous artistes-auteurs•rices : tournez-vous vers vos syndicats, associations et organismes de gestion collective pour leur demander leur soutien ESSENTIEL à ce projet de loi.

Nous avons besoin de votre mobilisation !

La continuité de revenus des artistes auteurs et autrices peut enfin être débattue au parlement… 
mais sans votre mobilisation, tout peut s’arrêter là.

On a besoin de vous pour que vous interpelliez vos élus et élues pour qu’ils et elles signent la proposition de loi.

Partagez ce message à toutes vos amies et amis, c’est important !