Changement de présidence

Dans la continuité

Samantha Bailly est présidente de la Ligue des auteurs professionnels depuis sa création, il y a un an. Et cette première année a été riche en émotions, en succès mais aussi en difficultés. En seulement un an, la Ligue des auteurs professionnels a parcouru un chemin considérable : l’adhésion de 1540 auteurs et autrices et de 8 organisations,  la publication d’un constat inédit, le lancement de la mission Bruno Racine, la campagne extinction culturelle, les préconisations favorables aux auteurs dans le cadre de la réforme universelle des retraites, un solide travail d’hypothèses pour le statut des auteurs et autrices de demain…

Fin août, Samantha est enfin partie en vacances, pour une parenthèse en forme de tour du monde de quelques mois. À sa demande, le conseil d’administration de la Ligue a décidé de confier la présidence de l’association à Denis Bajram, jusque-là vice-président. C’est un changement dans la continuité, car c’est Samantha et Denis qui sont conjointement à l’origine de la Ligue, et qu’ils ont toute cette année été impliqués ensemble sur la plupart des dossiers.

La tâche qui attend la Ligue en cette rentrée est des plus importantes, vu le nombre de réformes et de concertations sociales en cours, et vu l’urgence d’améliorer la situation économique de la plupart des auteurs et autrices. La tâche est aussi lourde, car rappelons-le, l’équipe de la Ligue est totalement bénévole. Alors, autrices, auteurs, militez pour que vos confrères et consœurs adhèrent à la Ligue pour soutenir ceux qui travaillent à vous défendre. Et si vous le pouvez, devenez bénévoles à votre tour. C’est l’avenir des métiers créatifs qui se décide aujourd’hui.

Pendant ce temps, autour du monde

Denis devient président mais Samantha reste vice-présidente. Elle a décidé de profiter de son voyage tout autour du globe pour rencontrer d’autres organisations d’auteurs afin de comparer les situations entre pays et de réfléchir à tout ce que nous pourrions faire avancer ensembles.

Elle a d’ores et déjà eu un excellent rendez-vous avec l’UNEQ, Union des écrivaines et des écrivains québécois. Un long entretien avec sa présidente, Suzanne Aubry, a été filmé et sera prochainement mis en ligne. Il portait sur les différences et similarités entre les auteurs et autrices français et québécois. Ont été abordés des sujets aussi cruciaux que la rémunération des auteurs et autrices, leurs conditions concrètes de création, la reconnaissance de l’exercice de leurs métiers, la loi en vigueur au Québec sur le statut professionnel des artistes, le droit d’auteur au Canada…

Cette rencontre promet une collaboration très intéressante entre organisations professionnelles de différents pays, ayant le même objectif : défendre les intérêts de leurs professions créatives. La situation actuelle des auteurs et autrices françaises a des spécificités bien précises, mais de nombreux constats et difficultés sont partagés mondialement. Défendre le droit d’auteur au niveau international ne suffit plus : c’est les auteurs eux-mêmes et leur capacité à vivre de leur travail qu’il va falloir défendre maintenant.